[Photo : Benjamin Nantel]
BLOGUE. Quelques jours après l’annonce par Ottawa qu’elle voulait ouvrir davantage le marché canadien des télécommunications à la concurrence étrangère, Bell et Astral Média annoncent un mariage de 3,4 milliards de dollars.
L’achat d’Astral Média par la filiale de BCE est une transaction sensée à un prix raisonnable. Elle fournit des armes à Bell pour améliorer sa situation concurrentielle, tandis qu’Astral règle pour sa part son problème de relève.
L’ouverture aux étrangers provoque un mouvement de consolidation alors que les joueurs majeurs du secteur, comme Bell, veulent devenir encore plus importants. C’est ce que la société fait ce matin en achetant un spécialiste très rentable dans le monde de la télévision spécialisée comme Canal Vie, Série +, etc. Et du coup devient un rival beaucoup plus féroce; les dirigeants de Vidéotron et Quebecor ne doivent certes pas célébrer ce matin!
Du côté d’Astral, il y a plusieurs années que les rumeurs de vente naissent et meurent. Le président d’Astral, Ian Greenberg, à 69 ans et sans relève claire, se devait de bouger un jour ou l’autre.
BCE offre 50$ pour chaque action A sans droit de vote, soit environ 13,8 fois les bénéfices prévus pour Astral en 2012 (exercice clos le 31 août), 75% comptant et 25% en actions de BCE. C’est loin d’être un prix exorbitant, mais il faut ajouter une dette nette de 380M$. De plus, la croissance d’Astral avait nettement ralenti.
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