Par contre, les chances de réaliser un rendement supérieur au marché sont minimes, voire nulles. Et c’est encore plus vrai si on inclut les frais élevés (souvent 2% de l’actif plus un 20% de l’appréciation).
Une caisse de retraite qui fait le point froidement après plusieurs années d’expérience réalise qu’effectivement elle n’a pas vécu de fiasco. Par contre, ses rendements après frais sont médiocres, dans le meilleur des mondes. Elle n’a donc pas été vraiment récompensée pour le niveau accru de complexité à son portefeuille.
Il faut donc s’attendre que de plus en plus de caisses de retraite en viennent à la même conclusion que Calpers. La tendance baissière de la popularité des hedge funds n’est donc pas terminée.
Fidèles à leur habitude, les dirigeants des caisses de retraite chercheront d’autres avenues vers lesquelles se tirer pour mousser leurs rendements.
Ce n’est pas si difficile à trouver en fait. Après plusieurs années de boom dans les ressources naturelles, elles ont fait une plus grande place à l’or, au pétrole, et à plusieurs matières premières, comme placement en soi, en plus d’investir dans les producteurs de ces ressources (c’était l’avenir, expliquaient-ils à leurs clients).
En fait, ils faisaient ce que font tous les mauvais investisseurs, Ils achètent tout ce qui a bien performé lors des cinq dernières années.
Dans ce sens, vous verrez de plus en plus de ces caisses, subitement (ou presque), vous vanter les vertus de la Bourse américaine, surtout les grandes entreprises (ce volet pour paraître moins risqué).
J’ajouterais que la prochaine grande mode financière pourrait de plus s’incarner dans les produits indiciels et les fonds négociés en Bourse.
Bernard Mooney