BLOGUE. La Bourse a de ces cas fascinants, comme celui d’Irving Kahn, ce gestionnaire qui continue de s’amuser à investir et à chercher des aubaines, malgré ses 106 ans.
«J’en suis rendu au stade de ma vie où j’ai beaucoup de plaisir à trouver des titres déprimés, a-t-il déclaré lors d’un récent entrevue. Il y a beaucoup d’occasions et tant qu’on est en santé, on ne devrait pas se plaindre.» Ses deux fils les plus âgés ont pris leur retraite; pas lui.
Le président de la firme de gestion Kahn Brothers, située à New York, en a vu des cycles boursiers et économiques. Il a commencé sa carrière à 23 ans en 1928. Il a donc vécu la dépression, la 2e guerre mondiale (la 1ère aussi), l’époque des «Nifty-Fifty» des années 1970, le krach de 1987 et évidemment la récente crise de 2008-09.
«Lorsque j’ai commencé sur Wall Street, investir était réservé aux gens riches, soit les grandes sociétés financières. Ce n’est plus le cas. Tout le monde peut investir.»
C’est au pire de la dépression que M. Kahn a appris à investir. Au Columbia Business School, il a été l’assistant de Benjamin Graham et est devenu un adepte de son approche de placement basée sur la recherche d’aubaines.
«J’ai cessé de perdre mon temps à me préoccuper de ce que tout le monde disait à propos de la valeur d’un titre et j’ai commencé à étudier les chiffres.» Il ajoute qu’il y avait bien des titres intéressants à cette époque, des titres de sociétés avec des données fondamentales solides.
Récents achats
«Je demeure très optimiste quant à l’avenir de l’Amérique», ajoute-t-il concernant le contexte économique actuel.