Nouvelles tablettes et téléphones intelligents font peur aux réseaux sans fil

Publié le 16/02/2010 à 11:25

Nouvelles tablettes et téléphones intelligents font peur aux réseaux sans fil

Publié le 16/02/2010 à 11:25

Par Alain McKenna

Blogue. C'est cette semaine qu'a lieu, à Barcelone, le Mobile World Congress. Ça explique toutes ces nouvelles publiées depuis deux jours sur les nouveaux téléphones intelligents, et les nouvelles tablettes signés Google, Microsoft, Sony Ericsson et consorts. Ça met en lumière, aussi, une nouvelle opposition entre ces fabricants, et les exploitants des réseaux sans fil.

Reuters publiait un article hier à ce sujet, citant le PDG de Vodafone, le plus important réseau sans fil au monde, selon qui il faudrait empêcher des géants comme Google de détourner le modèle d'affaires du sans fil dans une direction où les revenus iront majoritairement vers les fournisseurs de services et d'applications.

Sa logique : plus on verra apparaître d'appareils comme la tablette OpenTablet 7 (photo), dévoilée ce matin au MWC, ou de téléphones intelligents Android, Windows Mobile et autre, plus proliféreront des applications mobiles « inefficaces », consommant trop de bande passante pour rien. Comprendre : des applications qui ne rapportent aucun revenu à l'exploitant du réseau sans fil.

Ça laissera moins d'argent pour développer des réseaux évoluant à la vitesse de la demande. Une demande amplifiée par la popularité croissante des téléphones intelligents, des netbooks munis d'une carte réseau 3G et de tous ces appareils qui se brancheront sous peu à ces réseaux afin de télécharger du contenu : tablettes numériques, liseuses d'ebooks, etc.

Pour résumer : au total, en 2008, il s'est échangé 1,3 exaoctet de données informatiques sur les réseaux sans fil. Un exaoctet, c'est un milliard de gigaoctets. En 2014, Gartner s'attend à ce qu'il s'en échange 1,6 exaoctet par mois.

Ça fait craindre le pire aux entreprises comme Vodafone, qui étaient jusque-là habituées à empocher une généreuse portion des revenus générés par les applications mobiles, puisqu'il y a deux ans à peine, leur distribution passait à peu près exclusivement par eux.

Disons simplement que le modèle a changé. Vodafone s'inquiète surtout de Google, qui empochera probablement la plus grande portion des revenus tirés de la publicité mobile.

Ça ne vous rappelle pas le même genre de réaction de certains fournisseurs d'accès Internet? Il y a quelques années, ils craignaient de ne devenir une commodité, au même titre que les routes ou les égouts, laissant des tiers comme Google empocher plus que leur part des revenus générés par Internet.

C'est drôle comment plus ça change, plus c'est pareil.

 

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