La direction d’une société publique est un exercice périlleux. Observés de tous côtés par les médias, les fonds d’investissements, les petits actionnaires, les autorités de régulations et ses compétiteurs, les dirigeants doivent agir de manière exemplaire en tout temps. Cependant, en plus d’agir avec exemplarité, les dirigeants doivent aussi se conformer aux attentes réalistes du marché à leur égard tout en faisant preuve de transparence. C’est en considérant l’ensemble de ces variables que l’exercice devient souvent délicat.
Certains dirigeants ont parfois peine à distinguer une attente légitime d’une autre, irréaliste. Le lien est pourtant facile à faire : l’attente irréaliste a été créée par une promesse irréaliste des dirigeants de la société elle-même.
Devant cette situation, les dirigeants ont quelques options : tenter l’impossible afin de se conformer aux attentes irréalistes ou ne pas se conformer à l’attente. Évidemment cette décision, qui se prend toujours dans la douleur, illustre un problème beaucoup plus large : les marchés récompensent les entreprises qui excèdent les attentes et pénalisent celles qui ne s’y conforment pas.
Vous, en tant que dirigeants, que feriez-vous et pourquoi le feriez-vous?
Institut québécois d'éthique appliquée
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