Au Québec, malgré l’interminable procession de la Commission Bouchard-Taylor, dont les conclusions ont été rapidement reléguées aux oubliettes, on ne peut pas affirmer haut et fort que la position de l’État soit claire en matière d’accommodements religieux.
Dans cette veine, les médias ont rapporté cette semaine le cas d’une étudiante expulsée du Collège St-Laurent pour avoir refusé, après maintes tentatives d’accommodements de la part de l’enseignante, d’enlever son niqab.
Cette situation survient au même moment où, en France, les députés ont récemment jonglé avec la possibilité d’édicter une loi qui rendrait illégal le port du niqab et de la burqa dans l’espace public. Devant les difficultés d’application d’une telle loi (créerait-on une police de la burqa?), les parlementaires ont reculé, laissant, comme au Québec, un vide juridique quant à ce genre de situations.
Les dernières années ont vu les gouvernements réfléchir sur l’interdiction, ou non, du port de signes religieux sur les lieux de travail. Pendant ce temps, la communauté des affaires est restée muette sur ce sujet. Pourtant, ce genre de situations est aussi susceptible de se produire dans le milieu des entreprises privées.
Prenons le cas, fictif, d’une étudiante en droit, portant le niqab, qui compléterait sa formation en droit. Serait-elle reçue par le Barreau? Si oui, l’engageriez-vous dans votre étude d’avocats sachant très bien qu’il lui sera fort probablement impossible de plaider en Cour si elle demeure voilée?
Cette question est bien réelle et peut être transposée dans plusieurs professions.
Engageriez-vous une directrice du marketing si elle était voilée intégralement?
Poser la question, c’est parfois y répondre.
Mais, vous, cher lecteurs, je vous lance deux questions :
- Qu’en pensez-vous?
- Que feriez-vous pour améliorer cette situation?
N’hésitez pas à me répondre via notre page de commentaires.
Institut québécois d’éthique appliquée
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