Les banques trompent le public ... légalement et avec approbation de la Fed

Publié le 09/04/2010 à 11:19

Les banques trompent le public ... légalement et avec approbation de la Fed

Publié le 09/04/2010 à 11:19

Par Paul Dontigny Jr

Blogue.

Hier Greenspan nous avouait qu’il a vu les bulles mais n’a rien fait pour les arrêter à cause du Congrès américain.

Aujourd’hui, on apprend que les banques américaines manipulent leurs emprunts à court terme dans le but de réduire le risque apparent.  Juste avant le moment où ils doivent déclarer au public leurs états financiers et l’état de leur bilan (donc de l’endettement), ils réduisent leur dette, et la reprennent tout de suite après les déclarations officielles complétées.

Notez que je vous répète à peu près à chaque semaine que les banques cachent des pertes et que la situation d’endettement est insoutenable …

Notez aussi que lorsque les analystes calculent les ratios de levier et d’endettement des  institutions financières, ils doivent nécessairement utiliser les données publiques, donc les données « maquillées ».

D’après certains organismes de la Fed (Federal reserve bank of New York) , les banques utilisent ce stratagème depuis 5 trimestres … légalement !!! 

Hey !  Incroyable ... inadmissible, révlotant, frauduleux !  non ?

Ils savent que les banques font ce qui est communément appelé du « Window dressing ».  Dans la plus grande crise mondiale de crédit, on utilise encore la stratégie du laissez-faire ?

J’espère que vous ne sera pas surpris d’apprendre éventuellement que les problèmes de la Grèce en 2010 n’étaient pas isolés ou « contained ».

J’espère que vous aurez écouté les « perroquets de l’apocalypse » comme moi … voir le blogue de Bernard Mooney sur Templeton où il associe les analystes qui ont vu venir la crise depuis 1999 à des gens sont des «experts constamment négatifs prédisant la fin du monde année après année ».

Personnellement je n’en ai lu aucun qui prédisait la fin du monde.  J’en ai lu une bonne vingtaine qui affirmaient que le risque était inacceptable dans les actions, ou que les actions étaient beaucoup trop chères par rapport aux profits et aux perspectives à long terme. 

Plusieurs qui ont affirmé que le produits dérivés, l’endettement et la spéculation généralisée mettaient en danger l’intégrité  système financier et qu’un ménage était nécessaire le plus vite possible – Ceux-ci incluent Buffett, Soros, Templeton, Sprott, Rosenberg, Hussman, Jarislowsky, et une foule d’autres que j’ai nommés dans mes blogues récents.

Chacun a une manière différente de se protéger contre les risques qui existent aujourd’hui.  Certains achètent quand même certaines actions, d’autres les protègent avec des produits dérivés utilisés judicieusement, plusieurs font des ventes à découvert ou évitent d’investir en actions pendant un certain temps alors que d’autres utilisent de stratégies long-short …

Certains achètent des titres dans d’autres classes d’actifs ou titres qui ne sont pas normalement reconnus comme des classes d’actifs (commodités).

Bref, « The writing is on the wall ».

Il y a une multitude d’analyses en ce moment qui décrivent l’étendue de la crise, de la dette, de la spéculation, du fait que les actions sont chères, du fait que le système financier est insolvable si on évaluait les pertes des banques à leur juste valeur …

Alors vous si vous avez lu mon article (que vous lisez en ce moment) vous n’aurez pas d’excuse … vous ne pourrez pas dire dans 2 ans que vous aurez été surpris par la dernière vague de la crise qui se sera probablement produite d’ici là.

Mais n’oubliez pas une chose : Une baisse 50% ou même 75% des prix des actions en bourse ne signifie pas la fin du monde.  En fait, ça ne signifie même pas la fin de ces compagnies.  Il y a autre chose que la bourse dans votre vie, dans notre société et sur notre petite planète terre. 

Il est curieux et étrange qu’autant de journalistes et analystes associent une baisse de prix de la bourse à la fin du monde … ne trouvez-vous pas ?  C’est un signe des temps et des valeurs de notre société. 

Nous avons certainement besoin d’un ménage, mais nous n’avons quand même pas besoin de recommencer à zéro…

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA

 

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.