REEE... le grand oublié!

Publié le 21/01/2013 à 09:39, mis à jour le 21/01/2013 à 12:14

REEE... le grand oublié!

Publié le 21/01/2013 à 09:39, mis à jour le 21/01/2013 à 12:14

Par Michel Marcoux

BLOGUE. Les études collégiales et universitaires entraînent d’importantes dépenses pour les étudiants, qui n’hésitent pas à s’endetter lourdement pour s’assurer de bonnes perspectives d’avenir. À ce sujet, les données sont sans équivoque : le taux d’endettement moyen d’un finissant d’un programme universitaire de premier cycle se situe maintenant à plus de 20 000$.

Même si les coûts associés aux études postsecondaires augmentent année après année, peu de gens songent à recourir au régime enregistré d’épargne-études (REEE). Pourtant, cet outil favorise grandement la constitution d’une épargne destinée au financement de telles études. De plus, toute personne disposée à aider le bénéficiaire peut cotiser au régime : parents, certes, mais aussi grands-parents, oncles et tantes, amis, autres membres de l’entourage, etc.

Les avantages

En cotisant à un REEE, vous obtenez du gouvernement fédéral une subvention annuelle correspondant à 20 % à 40 % de la somme versée dans le régime, le pourcentage exact étant calculé en fonction du revenu familial net.  Cette subvention (appelée Subvention canadienne pour l’épargne-études) est limitée, pour chaque bénéficiaire, à 500 $ par année.

À ce montant s’ajoute depuis février 2007 un crédit d’impôt remboursable accordé par le gouvernement provincial, crédit équivalant à 10 à 20 % de la contribution annuelle au REEE. Cet allégement fiscal peut atteindre 250$ par année; les familles à moyen et faible revenu peuvent avoir droit à 50 $ de plus.

Ainsi, la subvention totale accordée à l’épargnant peut se chiffrer à 30 % à 60 % de sa contribution annuelle au REEE, ce qui n’est pas rien.

Rappelons que les sommes accumulées dans un REEE fructifient à l’abri de l’impôt, tout comme l’argent placé dans un REER. Notons toutefois que ni les cotisations à un REEE, ni les intérêts payés sur une somme empruntée pour cotiser à ce régime ne sont déductibles d’impôt.

Ce n’est qu’au moment du rachat qu’on aura à se soucier du fisc. De plus, quand une somme est retirée du REEE, elle est imposée au taux marginal du bénéficiaire. En règle générale, ce taux d’imposition sera faible, ce qui constitue un avantage certain.

Et dans le cas où le bénéficiaire ne poursuivrait pas ses études, il pourra transférer jusqu’à 50 000$ du REEE dans un compte REER.

Où investir ?

L’investisseur avisé devrait idéalement opter pour un portefeuille dont la volatilité diminue à mesure que la date de rachat approche. À cet égard, certains fonds cycles de vie pourraient convenir à merveille aux personnes qui ne veulent pas se casser la tête.

Michel Marcoux est conseiller financier spécialisé en fonds communs de placement et mandat privée et auteur de nombreux guides sur les finances personnelles. michel.marcoux@avantages.com

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