Les frais de gestion...

Publié le 15/08/2011 à 08:55, mis à jour le 15/08/2011 à 10:34

Les frais de gestion...

Publié le 15/08/2011 à 08:55, mis à jour le 15/08/2011 à 10:34

Par Michel Marcoux

Il est toujours aussi surprenant de constater à quel point peuvent être trompeuses les informations véhiculées par les médias sur les frais de gestion des fonds. On pouvait lire il y a peu de temps dans plusieurs grands quotidiens un article où l’on indiquait que seulement 7 ou 8 % des fonds d’actions canadiennes avaient surpassé les indices au dernier trimestre.

Cette information est exacte, mais l’interprétation qui en a été donnée constituait une perte d’espace pour ces journaux, du moins pour ceux qui se veulent le moindrement sérieux. Il est tout à fait futile de déterminer si les fonds battent les indices sur un trimestre, voire sur deux, trois ou quatre trimestres. La comparaison entre un indice et un fonds doit être effectué  sur une longue période pour être juste.

Évidemment, on s’est empressé de souligner le faible rendement des fonds en question en regard de leurs ratios des frais de gestion, qu’on disait dès lors trop élevés. Encore une fois, ce type de raisonnement est fautif. Dans tous les domaines de  l’économie, certains individus obtiennent une rémunération trop élevée par rapport à leur rendement, mais, disons ce qui est, ce genre de situation se corrige rapidement. D’autres, par contre, notamment les grands athlètes dans les sports  professionnels, sont grassement payés, mais rapportent encore plus d’argent à ceux qui leur versent leur salaire. Bien évidemment, ces constats s’appliquent au monde des fonds communs de placement : certains gestionnaires sont trop payés, d’autres pas assez. Il demeure que c’est à chaque investisseur de choisir quel gestionnaire bien rémunérer (en raison de son mérite) et lequel bouder (en raison de son manque de mérite). Et qu’est-ce qu’un ratio des frais de gestion trop élevé ? Évidemment, nous voudrions tous payer moins cher. À 2 % ou à 2,5 %, les ratios des frais de gestion sont-ils raisonnables ? S’ils touchent un salaire de 50 000 $, 100 000 $ ou 500 000 $ par année, les gens sont-ils trop payés ? Il est évident que certaines personnes le sont, que d’autres sont sous-payées et que d’autres encore sont rémunérées de façon équitable. Il faut savoir que les gestionnaires n’ont pas tous les mêmes mandats et objectifs. La catégorie d’un fonds est également déterminante en ce qui concerne l’établissement des frais de gestion. En septembre 2011, on exigeait en moyenne des frais de 1, 52% pour les fonds à revenu fixe ; pour les fonds d’actions canadiennes, la moyenne des frais était de 2,44 % .

Trop souvent aussi, les observateurs critiquent les ratios des frais de gestion sans tenir compte du mandat donné aux gestionnaires ni de la façon dont ils s’en acquittent. Ce n’est pas seulement le rendement qui dicte la rémunération accordée à ces spécialistes du placement. Prenons, par exemple, le cas d’un gestionnaire responsable d’un fonds équilibré où la préservation du capital est une priorité. Si ce produit affiche une volatilité trop élevée, on pourrait mettre en doute la compétence du gestionnaire, et ce, même si celui-ci obtient des rendements plus élevés que la moyenne. Dans ce cas, on pourrait effectivement soutenir que la gestion du fonds coûte trop cher ! De quoi se composent les ratios des frais de gestion ?

• Frais de gestion à proprement parler : frais associés à la gestion du portefeuille, à la recherche et au marketing.

• Commissions de suivi : sommes servant à rémunérer les courtiers. Les courtiers doivent fournir des conseils aux investisseurs et assumer des coûts liés à la réglementation du secteur des services financiers.

• Frais d’administration: frais liés à la réglementation fédérale et provinciale, au service à clientèle, à la préparation de  prospectus et de documents divers, aux vérifications comptables, etc.

• TPS: celle-ci s’applique aux frais de gestion des fonds.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.