Une PME québécoise d'adoption

Publié le 22/06/2013 à 00:00

Une PME québécoise d'adoption

Publié le 22/06/2013 à 00:00

Par P.T.

Bug Tracker traque les bogues dans les jeux vidéo. L'entreprise a été lancée en France en 1998, mais c'est de Montréal que son président Antoine Carre, un Français qui s'y est établi en 2002, exploite le savoir-faire de l'entreprise, aujourd'hui reconnu jusqu'en Chine.

La présence de Bug Tracker au Québec découle d'une rencontre imprévue avec des représentants d'Investissement Québec lors d'un salon de jeux vidéo, tenu en France en mars 2002. «Nous avons eu des discussions, et ça répondait à mon désir d'implanter une filiale opérationnelle pour développer le marché nord-américain», raconte M. Carre, originaire du Vésinet, une petite ville de 17 000 habitants en banlieue de Paris et jumelée à l'arrondissement montréalais d'Outremont.

Un mois plus tard, il débarque en sol québécois pour un premier aperçu. Et à l'été 2002, l'entreprise s'installe dans un petit local de l'édifice de la Banque Royale sur la rue Saint-Jacques. Il y délègue un de ses collaborateurs puis, après avoir fait régulièrement la navette entre la France et le Québec, il décide, en 2005, de s'installer ici et d'y établir son siège social.

«J'ai eu beaucoup d'aide d'Investissement Québec et de Montréal International, qui m'ont ouvert les portes de studios montréalais», mentionne l'entrepreneur de 51 ans, diplômé d'une école de commerce française puis d'une école d'informatique.

Les banquiers ont été moins coopératifs, refusant d'octroyer ne serait-ce qu'une carte ou une marge de crédit à un entrepreneur muni d'un simple visa de travail et sans historique de crédit. «On a réussi à fonctionner avec nos capitaux propres, mais ça freinait nos élans», dit-il, en précisant que la situation s'est améliorée quand il a obtenu sa résidence permanente en 2005.

Son implantation au Québec lui aura toutefois permis de réaliser d'importants gains ! «La masse salariale, les charges sociales et certains coûts, comme le local, étaient beaucoup moins élevés. On faisait des gains de 30 à 40 % par heure de production», dit-il.

Bug Tracker, qui compte Ubisoft et d'autres importants développeurs ou éditeurs de jeux vidéo parmi sa clientèle, profitera aussi de la vague qui portera cette industrie québécoise dans le giron des leaders mondiaux. «Le Québec nous a ouvert les portes des marchés nord-américains et de l'Asie.»

Ayant aujourd'hui pignon sur rue dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, où travaillent 200 employés, Bug Tracker a aussi des bureaux à Paris et à Chengdu, au centre de la Chine. Et son propriétaire, qui a élu domicile sur Le Plateau, dit apprécier grandement son pays d'adoption.

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