Le bois, c'est béton

Publié le 16/06/2012 à 00:00

Le bois, c'est béton

Publié le 16/06/2012 à 00:00

Le gouvernement québécois devrait dévoiler d'ici fin juin une nouvelle stratégie industrielle pour la foresterie. Une stratégie qui incitera l'industrie forestière à innover davantage, et à mieux s'inscrire dans l'économie verte. Or, le renouvellement de cette industrie est déjà entamé.

Qu'ont en commun au Québec GlaxoSmithKline, Tim Horton's, Ultramar, le Cégep Marie-Victorin et le bar montréalais L'Barouf ? Ces entreprises ont toutes construit récemment un bâtiment doté d'une structure en bois, démontrant ainsi qu'il y a un avenir fort prometteur pour ce matériau dans la construction.

Et ce, autant pour les structures légères, faites de bois préfabriqué, que pour les structures lourdes, en bois d'ingénierie, ou encore pour les structures hybrides (bois-acier ou bois-béton).

Le bois est préférable à bien des matériaux de construction sur le plan des émissions de gaz à effet de serre. Alors que l'économie mondiale est orientée vers une faible empreinte écologique, cet argument a tout son poids. De plus, c'est une ressource locale et il peut être laissé apparent, vante les partisans de ce matériau noble.

Le gouvernement donne l'exemple

Dans son dernier budget, le gouvernement québécois a adhéré à cette vision, déjà bien articulée en Europe, et a débloqué 28,9 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir l'usage du bois dans la construction au Québec, particulièrement dans le secteur non résidentiel. Plusieurs mesures ont été annoncées le 20 mars dernier, notamment la création d'une grappe industrielle sur le bois et le soutien à la Régie du bâtiment. Cette grappe participerait à l'approbation de plusieurs projets, dont celui de la Société d'Habitation du Québec, qui envisage la construction d'un logement multifamilial de huit étages - du jamais vu au Québec.

Le gouvernement dit vouloir ainsi remplir son devoir d'exemplarité en soutenant le bois dans la construction d'immeubles publics.

«Il faut faire avec le bois dans la construction la même chose qu'on est en train de faire avec l'aluminium dans le transport, plaide Louis Poliquin, directeur du Centre d'expertise sur la construction commerciale en bois (Cecobois). Il faut que le bois soit plus systématiquement pris en considération au moment d'une nouvelle construction commerciale, institutionnelle ou industrielle.»

Une question d'éducation

Depuis sa création, voilà quatre ans, cet OSBL s'est chargé de former plus de 500 ingénieurs et 1 000 architectes afin qu'ils acquièrent l'expertise nécessaire à ce virage. Car, dans la plupart des établissements d'enseignement, une formation rigoureuse en structure en bois pour les ingénieurs était soit inexistante, soit seulement optionnelle ; et c'est la même chose pour ce qui est de la formation sur les matériaux destinée aux architectes.

Cecobois a aussi livré environ 30 conférences par année qui s'adressent aux donneurs d'ouvrage et répondu à plus de 2 000 demandes de soutien technique. De plus, l'organisme a soutenu la conception de deux logiciels de vérification de structures en bois.

«Il reste encore beaucoup à faire», relate M. Poliquin. Prochaine étape : former les gens des métiers de la construction et les entrepreneurs généraux, ajoute-t-il. Sans eux, le passage de la conception à l'exécution sera raté.

30 % Le gouvernement du Québec, dans son dernier budget, a annoncé son intention d'augmenter de 20 à 30 % la proportion de bâtiments non résidentiels, privés et gouvernementaux, construits en bois d'ici cinq ans.

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