Étincelante performance du portefeuille de la décennie

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Étincelante performance du portefeuille de la décennie

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Trois ans après son amorce, le portefeuille de la décennie continue d'afficher un rendement étonnant. Cette année, il a battu à plate couture les Bourses de Toronto et de New York.

À la mi-octobre 2010, il nous était venu à l'esprit d'investir dans une dizaine de titres qui semblaient pouvoir générer, sur 10 ans, une valeur supérieure à celle du marché.

Cette année, pendant que les indices S&P/TSX et S&P 500 progressaient respectivement de 4,15 % et 18,5 % (avant dividende), notre portefeuille avançait, lui, de 31,8 %. Après trois ans, le portefeuille affiche un rendement annuel composé de 14,49 %. C'est mieux que les marchés américain (+ 11,92 %) et canadien (+ 0,12 %)

Notre investissement initial de 100 000 $ vaut aujourd'hui 150 067 $. Si on avait investi la somme dans le TSX, elle ne vaudrait que 100 358 $, tandis que, dans le S&P 500, sa valeur serait de 140 185 $ (sans ajustement de change). La performance est d'autant plus intéressante qu'à l'exception de Wal-Mart, le portefeuille n'est composé que de titres canadiens, dont les multiples ont tendance à être plus faibles que ceux des sociétés américaines, la Bourse canadienne souffrant d'anémie depuis trois ans.

L'expérience se poursuit. Étant donné les fortes progressions, l'année qui s'amorce sera plus difficile. Une sous-performance ne serait pas anormale. Dans l'intervalle, jetons un coup d'oeil sur la performance de chacun des titres cette année et sur leur potentiel à long terme.

LES TITRES PRUDENTS

Banque Nationale (NA, 86,36 $) + 14,9 %

L'institution est souvent critiquée pour avoir une trop forte partie de ses bénéfices en provenance des marchés financiers. Cette rentabilité peut varier selon les humeurs. Mais elle se développe quand même. La banque a en outre réussi à bien performer dans un contexte de bas taux d'intérêt. Des taux plus élevés sont meilleurs pour les banques. Ils devraient graduellement remonter et la performance de la Nationale, s'améliorer.

Wal-Mart (WMT, 74,37 $ US) - 1,65 %

Les affaires ont été plus difficiles cette année pour le géant du commerce de détail. Les ventes des établissements comparables stagnent. Des magasins continuent cependant de s'ajouter, souvent de plus petits formats, tandis que les Supercentres servent de centres de distribution. Rien d'explosif à venir, mais il y a encore de la place pour plus de Wal-Mart.

Valener (VNR, 15,44 $) - 2,9 %

On n'inclut pas les dividendes dans notre rendement et Valener (Gaz Métro) est un titre de dividendes. Il fait partie du portefeuille en raison de son rôle stabilisateur. Mais quelques projets de croissance, comme le parc éolien de la Seigneurie de Beaupré, devraient offrir une modeste appréciation du capital.

LES TITRES UN PEU PLUS RISQUÉS

Couche-Tard (ATD.B, 68,87 $) + 39,35 %

L'intégration de la scandinave Statoil Fuel & Retail se déroule bien. Alimentation Couche-Tard croit qu'elle peut encore doubler sa taille à l'avenir. La direction est disciplinée et sa feuille de route parle d'elle-même.

Gildan (GIL, 47,43 $) + 39 %

Le titre du fabricant de t-shirts, chaussettes et sous-vêtements n'est jamais donné, mais sa croissance est constante depuis plusieurs années. Ses coûts sont parmi les plus faibles de l'industrie et ses parts de marché croissent.

Saputo (SAP, 51,59 $) + 18,5 %

Comme Gildan, le titre n'est jamais donné, mais la croissance est constante. Saputo veut mettre la main sur un autre transformateur laitier en Océanie. L'entreprise montréalaise semble s'y positionner pour desservir la Chine, où la consommation de produits laitiers augmente rapidement.

CGI (GIB.A, 38,36 $) + 49 %

L'intégration de l'européenne Logica va bien. CGI a une bonne recette d'exploitation, notamment au chapitre des coûts. Le modèle fonctionne ici, aux États-Unis, et la démonstration est en train d'être faite qu'il réussit aussi en Europe. Ça n'ira pas en ligne droite, mais le modèle est en place.

LES TITRES PLUS SPÉCULATIFS

Bombardier (BBD.B, 4,95 $) + 31,65 %

Après des années d'attente, le vol inaugural du CSeries a eu lieu au début de septembre. Tout n'est pas joué et il y a plusieurs risques, mais on est confiant dans l'expertise de la direction et des employés. Bombardier a aussi des projets dans le rail. Les revenus et la rentabilité pourraient significativement progresser d'ici cinq ans.

Atrium (ATD.B, 17,75 $) + 71 %

On aime toujours le fabricant et distributeur de produits de santé naturel. L'endettement est à un juste niveau et ne permet pas de grandes acquisitions. C'est tant mieux, ça évite les grandes erreurs. Les multiples sont faibles et la démographie est favorable aux produits naturels. Le rendement ne sera évidemment pas aussi explosif à l'avenir. Ce n'est pas ce qui est recherché. Divulgation : on a une position personnelle dans ce titre.

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