C'est toujours l'occasion d'une génération !

Publié le 23/06/2012 à 00:00

C'est toujours l'occasion d'une génération !

Publié le 23/06/2012 à 00:00

Peu de temps après avoir publié mon reportage intitulé «L'occasion d'une génération» (numéro du 11 septembre 2010), j'étais invité à l'émission RDI Économie pour en parler. Quelques jours plus tard, une voisine m'a abordé pour me dire qu'elle m'avait vu à la télé. «Vous avez été très bon, mais les États-Unis...», m'a-elle lancé, avec un ton rempli de dédain. Elle ne pouvait admettre que je recommande d'investir dans ce pays. J'ai immédiatement compris que j'étais sur une bonne piste !

Près de deux ans plus tard, j'ai fait le point sur mon reportage. Je constate que l'approche que je recommandais a donné jusqu'à maintenant de bons résultats. Plus important encore : tout ce que je mentionnais est tout aussi vrai en 2012 qu'en 2010.

L'idée principale était simple : avec la Bourse américaine ultra déprimée, les investisseurs avaient l'occasion d'acheter au rabais les plus grandes et les plus solides sociétés du monde. Ces multinationales jouissaient et jouissent encore de situations financières solides, d'avantages concurrentiels immenses et offrent de bonnes perspectives, tout en payant des dividendes attrayants et en croissance.

Pour les craintifs

Selon moi, c'était là une occasion en or, vraisemblablement payante, et dont le risque était minimal. Si vous aviez peur de la Bourse, c'était une façon sécuritaire de l'aborder tout en obtenant des revenus en dividendes plus élevés qu'avec les titres à revenu fixe, comme les obligations ou les certificats de placement garanti. Vos rendements ne seraient pas de 20 à 30 % par année, mais vous pourriez dormir en paix.

En d'autres termes, si vous aviez une peur bleue de la Bourse, comme tant d'épargnants ces jours-ci, c'était l'approche à privilégier.

Pour appuyer mon propos, mon reportage était accompagné d'un échantillon de 10 titres qui répondaient à tous les critères mentionnés. Deux ans plus tard (en date du 11 juin), ces titres se sont appréciés en moyenne de 23,4 %, sans tenir compte du dividende.

Pendant ce temps, l'indice S&P 500 a réalisé une appréciation d'environ 25,4 %, ce qui est aussi une performance intéressante dans un contexte macroéconomique difficile. Au Canada, l'indice S&P/TSX a reculé d'environ 700 points, soit un peu moins de 6 %, alors que l'optimisme pour le secteur des ressources naturelles s'est estompé.

Le dollar canadien a joué un rôle mineur par rapport à la devise américaine, étant à 0,96 $ US en 2010 comparativement à 0,97 $ US au moment d'écrire ces lignes.

Apport des dividendes

Lors du calcul des rendements, il ne faut pas oublier l'apport des dividendes qui étaient un aspect crucial de l'occasion d'une génération. Lors de la parution du reportage, les 10 titres procuraient en moyenne un rendement en dividende de 3,16 % comparativement à moins de 2 % pour le S&P 500. Si vous en tenez compte, vous arrivez à un rendement pratiquement similaire, mais avec beaucoup moins de risques, selon mon évaluation.

Les 10 titres étaient Abbott Laboratories, Coca-Cola, Exxon Mobil, Johnson & Johnson, McDonald, Microsoft, Pepsi, Pfizer, Procter & Gamble et Wal-Mart. La meilleure performance revient à la pharmaceutique Pfizer qui s'est appréciée de 38,6 %, sans tenir compte du dividende, suivie d'Exxon avec un gain de 37 % et de Coca-Cola (+ 35 %).

Le meilleur des deux mondes

Les pires performances ont été enregistrées par Procter & Gamble (+ 5,2 %) et Johnson & Johnson (+ 7,8 %). Ces mauvaises performances montrent la solidité de mon approche. Le géant des soins de la santé et des produits de consommation Johnson & Johnson a vécu toutes sortes de difficultés depuis deux ans. Malgré cela, le titre n'a pas été un désastre, d'une part, parce qu'il est déjà déprécié (les attentes sont très basses) et, d'autre part, parce que le rendement en dividende (3,8 % en 2010) procure un important soutien au titre.

J'ai refait tous mes calculs, et je peux vous confirmer que ces titres demeurent aussi intéressants. En dépit de leur appréciation, le rendement en dividende de ces 10 titres se maintient en moyenne à 3,16 %, exactement au même niveau qu'en septembre 2010 !

La meilleure façon de profiter de cette occasion unique est d'acheter ces 10 titres à parts égales et de les oublier complètement pendant plusieurs années. Dans cinq ans, vous aurez fait beaucoup d'argent sans trop de soucis.

DE MON BLOGUE

Bourse

Le pessimisme est épais

Dans sa plus récente édition, l'hebdomadaire Barron's fait sa révision semestrielle des marchés avec les participants de sa table ronde. Il s'en dégage un profond pessimisme. Par exemple, Felix Zulauf, président de Zulauf Asset Management, prévoit la désintégration de l'euro dans la deuxième moitié de 2012. «Cela devrait entraîner le monde dans un chaos économique et financier.»

Bill Gross, célèbre gestionnaire obligataire pour PIMCO, déclare qu'on en a pour au moins une décennie avant de se sortir du marasme actuel.

Marc Faber, éditeur du «Gloom, Boom & Doom Report», lance que le monde se dirige vers une crise majeure et que l'éclatement pourrait avoir lieu d'ici trois à cinq ans.

Vos réactions

«Plus le pessimisme est élevé, plus le potentiel est grand pour l'investisseur.»

- A.R.

«Le pessimisme est de rigueur. Cela m'attriste de voir si peu de gens se préparer à ce qui semble inévitable.»

- nicagoss

«Ma boule de cristal vaut bien celles des investisseurs de Barron's. Moi, je prédis un rebond de l'économie américaine.»

- Martin Dupont

bernard.mooney@tc.tc

blogue > www.lesaffaires.com/bernard-mooney

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