Plan numérique et pelletage de nuages

Publié le 22/11/2012 à 17:04, mis à jour le 23/11/2012 à 09:44

Plan numérique et pelletage de nuages

Publié le 22/11/2012 à 17:04, mis à jour le 23/11/2012 à 09:44

Photo karindalziel / flickr

BLOGUE. C'est jeudi que les 13 « étonnés » ont officiellement dévoilé leur idée de plan numérique pour le Québec. L'approche pue le « pelletage de nuages » à plein nez, mais soulève quand même quelques points pertinents.

D'abord, précisons que le collectif n'a pas à proprement dit accouché lui-même d'un plan, ne faisant essentiellement qu'en dénoncer l'absence. Soulignons quand même leurs efforts pour préciser six demandes un peu plus concrètes

Le groupe, formé de plusieurs « vétérans » de l'industrie numérique, se plaint de voir ses divers rapports et analyses « tablettés » depuis 20 ans. Malheureusement, on comprend un peu, à la lecture de leurs six demandes, pourquoi les gouvernements à qui ils s'adressent sont hésitants.

À lire : L'article de Valérie Lesage sur la demande d'un plan numérique

La première idée du groupe vise la création d'une « agence numérique » indépendante du gouvernement. On compare cette agence à Hydro-Québec. Une deuxième demande touche la création d'un « Conseil national du numérique », que l'on semble décrire comme une sorte de « conseil de sages » auquel le gouvernement devrait obligatoirement (le mot est d'eux) s'adresser avant de prendre une décision qui touche le numérique.

L'idée de créer de nouvelles structures gouvernementales ne fait pas l'unanimité, à la base. Certains ont déjà commencé à critiquer le projet sur cette base. Mais même en acceptant cette « structurite », quel serait le rôle exact de l'agence? La comparaison avec l'électricité et Hydro-Québec est très boiteuse.

Hydro gère des barrages, des lignes de transport, un réseau de distribution, elle a des revenus, des dépenses et un bénéfice net à la fin de l'année.

L'agence, elle? On ignore si les « étonnés » savent eux-mêmes exactement à quoi elle servirait, mais leurs communications à ce sujet sont pour le moins nébuleuses. On distingue difficilement les deux organismes qu'ils proposent. En fait, il est beaucoup plus difficile de comprendre leurs rôles que l'intérêt de certains des « étonnés » à en faire partie.

On saisit très bien qu'il puisse être pertinent pour l'appareil public d'avoir une sorte de centre d'expertise sur lequel s'appuyer pour certaines questions technologiques. Ce centre pourrait très bien vivre au sein du Conseil du Trésor ou du Centre des services partagés.

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