Android, la plateforme de Microsoft

Publié le 13/01/2012 à 11:37, mis à jour le 16/01/2012 à 15:45

Android, la plateforme de Microsoft

Publié le 13/01/2012 à 11:37, mis à jour le 16/01/2012 à 15:45

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Microsoft a annoncé jeudi la conclusion d'une entente avec le fabricant électronique LG grâce à laquelle elle reçoit maintenant des redevances sur plus de 70% des appareils utilisant la plateforme d'Android de Google vendus aux États-Unis.

Vite fait, c'est environ 70% de plus que Google elle-même, puisque Android est en théorie distribuée gratuitement.

Cette bizarrerie est attribuable à des brevets qu'a réussi à faire reconnaître Microsoft sur des éléments utilisés par Android. Bref, si vous concevez un téléphone ou une tablette et que vous souhaitez y installer Android, vous n'avez pas à payer son fabricant, Google, mais Microsoft.

Je ne croyais honnêtement pas que cette folie allait durer bien longtemps, mais le fait qu'une entreprise sérieuse, LG, tout comme Samsung, HTC et Acer avant elle, signe une telle entente tend à démontrer que le dossier de Microsoft est étoffé et qu'elles n'ont pas vraiment le choix.

Le dernier gros fabricant à ne pas avoir signé une telle entente est Motorola Mobility qui, vous vous en souviendrez peut-être, a été achetée par Google pour 12,5 milliards $ US. Je doute donc qu'une entente entre Motorola Mobility et Microsoft ne survienne un jour, du moins de gré à gré.

Comme l'écrivait mon collègue François Pouliot en octobre, quand l'entente entre Microsoft et Samsung a été annoncée, Google devra bien réagir un jour. L'achat préalable de Motorola limite les dégâts, mais il va falloir autre chose.

Si les manufacturiers se lassent de payer Microsoft pour avoir Android et décident plutôt de payer Microsoft pour avoir un produit Microsoft, les conséquences seraient exponentielles pour Google. En plus de sa mainmise sur le marché mobile lui-même, elle verrait un rival à son moteur de recherche (Bing), à son service de courriel (Hotmail) et à d'autres applications (Maps, Youtube, etc.) gagner en popularité.

Bref, c'est là un dossier qui n'a pas fini d'embêter Google.

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