Dix centres de recherche et plusieurs grandes entreprises canadiennes se sont joints au réseau pancanadien I-CAN pour financer de la recherche en innovation ouverte sur des enjeux majeurs qui les touchent.
Au Québec, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), l'Institut national d'optique (INO), le consortium de recherche FPInnovations, ainsi que RioTintoAlcan et Alcoa travaillent avec d'autres partenaires sur un projet de captage de gaz à effet de serre (GES) par micro-algue, indique Marie-Claude Côté, vice-présidente, développement des affaires, du CRIQ.
Les micro-algues captent les GES. Et les huiles qu'elles contiennent peuvent servir de biocarburant, explique Mme Côté. Le système fonctionne dans les tropiques. Mais pour qu'il en soit ainsi au Canada, dans un climat plus froid, il faut poursuivre la R-D, ce que les différents partenaires feront. La propriété intellectuelle qui sera développée appartiendra à I-CAN, qui donnera ensuite des licences, dit Mme Côté.
La première étape du projet consiste à faire le bilan et l'analyse des technologies existantes. La deuxième étape reste à être financée. À l'heure actuelle, à cause de la récession, les entreprises privées ont gelé leurs contributions, indique Gilles Defour, responsable du projet chez Alcoa. Toutefois, la formule et le projet restent pertinents et sont la voie d'avenir, indique-t-il.
" Le fait de collaborer nous permet de nous attaquer à un problème majeur à moindre coût ", explique-t-il. En fait, on cherche à poursuivre le projet avec des fonds publics pour créer une usine-pilote au Québec, précise M. Defour.
Trouver des façons innovantes de réduire leurs émissions polluantes, voici l'intérêt que trouvent les entreprises qui financent ce genre de recherche. Sinon, elles s'exposent à des pénalités. On sait que le gouvernement Charest veut réduire les émissions de GES de 20 % au Québec. Quant à la question de la concurrence, elle ne se pose pas vraiment, car tous les partenaires ont le même problème, fait valoir Marie-Claude Côté.