L'intervention de la Réserve fédérale américaine pour stimuler l'économie fera converger l'évaluation des secteurs offrant des rendements de dividendes similaires, dit Martin Roberge, stratège de Canaccord Genuity. Autrement dit, certains secteurs moins bien évalués que d'autres pourraient effectuer un rattrapage payant. C'est le cas des banques et des assureurs canadiens, qui se négocient à 10 fois les bénéfices prévus dans 12 mois. En comparaison, les autres secteurs que l'on associe aux dividendes - les producteurs d'électricité, les services de transport et d'entreposage d'énergie, les télécommunications et les fonds de placement immobiliers - s'échangent à 15,5 fois leurs bénéfices prévus. Pourtant, le dividende des assureurs et des banques procurent respectivement un rendement de 5,1 % et de 4,3 %, par rapport à un dividende moyen de 4,8 % pour les autres secteurs dits défensifs, dit M. Roberge. Depuis 15 ans, un tel écart d'évaluation coïncide avec un creux cyclique pour les banques et les assureurs, qui regagnent du terrain ensuite, explique le stratège. Deux éléments défavorisent toutefois les assureurs. Malgré les mesures de relance de l'économie, la remontée des taux, qui gonfle les profits des assureurs, n'est pas pour demain. Et contrairement aux banques, les assureurs-vie n'augmentent pas leurs dividendes.
Les secteurs qui offrent les meilleurs rendements de dividendes
Services aux collectivités 4,76 %
Services de télécommunication 4,64 %
Assureurs 4,51 %
Banques 4,22 %
Fonds immobiliers 3,90 %
Transport et entreposage d'énergie 3,89 %
Note : Il s'agit de secteurs de l'indice S&P/TSX. Source : Canaccord Genuity