Un choix qui n'a pas été fait selon les règles de l'art

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Un choix qui n'a pas été fait selon les règles de l'art

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Par S.D.

Les dirigeants de firmes de recrutement interviewés trouvent embarrassante la façon dont s'est faite la sélection de Michael Sabia au poste de président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et de placement.

Le processus de sélection est"à la limite de la légalité", juge Michel Nadeau, ancien numéro deux de la Caisse de dépôt et maintenant directeur de l'Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées.

C'est que, normalement, le chasseur de têtes présente aux membres du conseil d'administration et à l'équipe de direction de son client une liste abrégée de plusieurs candidats qu'ils doivent rencontrer avant d'arrêter leur choix.

Bref, les membres du conseil doivent participer à la décision et non pas être placés devant un fait accompli.

"De plus en plus, ce sont les candidats eux-mêmes qui réclament ces rencontres, indique Nathalie Francisci, vice-présidente de la firme de recrutement Mandrake. Car s'il y a des dissensions au sein du conseil, ce sera difficile pour eux par la suite", dit-elle.

"Le choix du plus haut dirigeant de l'entreprise est le rôle le plus important d'un conseil d'administration, rappelle Jean-Claude Lauzon, président de Korn Ferry à Montréal, qui refuse par ailleurs de commenter la nomination de Michael Sabia, si ce n'est pour dire qu'il "semble que cette fois-ci il y avait urgence".

Rappelons qu'en 2004, la loi constitutive de la Caisse a été modifiée dans le but d'améliorer la gouvernance de l'institution et de la dépolitiser. La loi prévoit maintenant que c'est le conseil qui choisit le président, et non le gouvernement.

Yves Elkas, président du bureau montréalais de Caldwell, souligne que la procédure de sélection d'un candidat prend généralement plusieurs mois. "Pendant ce temps, on informe les candidats, on les présente au comité des ressources humaines du conseil d'administration, pour ensuite négocier." Selon lui, Egon Zehnder, société qui a été chargée du recrutement du nouveau président de la Caisse, est une firme "respectable, mais tout dépend du mandat; les gens d'Egon ont fait ce qu'on leur a demandé".

"Les membres du conseil doivent rencontrer les candidats sélectionnés. C'est du temps bien investi", précise Nathalie Francisci. Or, dans le cas de la sélection de M. Sabia, le comité du conseil n'a rencontré qu'un candidat, celui choisi par son nouveau président, Robert Tessier.

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