Trois candidats, trois idées neuves

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Trois candidats, trois idées neuves

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Moreau veut créer une table économique permanente

Le candidat Pierre Moreau juge que le gouvernement est souvent considéré comme une embûche plutôt que comme un facilitateur de projets. Afin de changer les choses, il propose la création d'une table économique permanente regroupant les grands acteurs du Québec inc.

«Il faut qu'on change notre façon de voir les choses, au Québec. Il est difficile de mettre en place des projets innovants. On a l'impression que l'État, qui doit aussi être un élément stimulant de l'économie, a tendance à casser à la moindre levée de pancartes», lance-t-il en entretien éditorial.

M. Moreau estime qu'il faut que l'État devienne un facilitateur de projets. La table économique, dont il propose la création, serait calquée sur celle du gouvernement avec les municipalités. Cette table regrouperait le premier ministre, le ministre des Finances et le ministre du Développement économique et serait en interaction avec les grands acteurs économiques : le patronat, les syndicats et les universités.

Il s'agirait d'un lieu «où seraient fixées les grandes orientations du développement économique et où on déterminerait les grands projets économiques porteurs». Une mission importante de la table serait aussi d'assurer le suivi des grands projets «Il peut parfois arriver que l'on puisse se tromper, et l'on doit être capable de dire : ce qu'on avait vu comme une avenue n'en est plus une», indique le candidat.

M. Moreau veut un petit nombre de personnes à cette table pour une question d'efficacité. Il la voit se réunir de façon trimestrielle.

Couillard veut réformer la fiscalité et favoriser les TI et les entrées en Bourse

S'il est élu premier ministre, Philippe Couillard veut réformer la fiscalité des particuliers et des entreprises, créer une nouvelle stratégie pour les technologies de l'information et amener plus d'entreprises en Bourse en misant sur la non-imposition de certains gains en capital.

M. Couillard juge qu'il est temps de revoir les règles fiscales du Québec, de manière à ce qu'elles ne soient «pas uniquement une pompe destinée à nourrir les services publics, mais à nourrir l'économie». À ses yeux, le système doit stimuler le travail, l'innovation et la création de richesse.

Sur la question de la fiscalité des particuliers, il estime notamment qu'il y a trop de désincitation au travail pour les petits salariés. «Lorsqu'une mère de famille monoparentale augmente ses revenus, elle augmente son taux d'imposition et perd des avantages. C'est dysfonctionnel pour le système», dit-il.

Du côté de la fiscalité des entreprises, il note que le Québec octroie de 3 à 4 milliards de dollars de crédits d'impôt pas année, mais que «le niveau de croissance et la durée de vie des entreprises ne sont pas optimaux». Dans le contexte, une réévaluation de ces crédits s'impose.

Les taxes sur la masse salariale (CSST, assurance parentale, etc.) devraient aussi être scrutées. «Le Québec paie quelque chose comme 50 % de toutes ces taxes au Canada. On pourrait peut-être les alléger pour les entreprises qui sont en phase de croissance et créent des emplois permanents», avance-t-il.

M. Couillard souhaite confier à un comité d'experts le mandat d'examiner le système fiscal et de formuler des recommandations.

Il aimerait par ailleurs voir plus d'entreprises s'amener en Bourse. «Dans le passé, on donnait des déductions fiscales à l'entrée (REA), et ça créait des titres surévalués qui finissaient par retomber. On pourrait cette fois exempter les gains en capital de certaines sociétés, dans certains secteurs, si les actions sont détenues pendant un certain temps.»

Les TI seraient aussi dans la ligne de mire de l'ancien ministre. Il voudrait notamment mettre en place une nouvelle politique qui favorise l'accès à la large bande pour tous. «Il nous faut une stratégie intégrée des TI. Les sociétés où il y a une plus grande pénétration des TI sont également les plus innovantes et performantes.»

Bachand veut faire connaître le coût des services

Parce qu'il juge que les débats sont souvent mal orientés et trop polarisés, Raymond Bachand voudrait qu'il soit plus facile de connaître le coût des services publics, pour une personne donnée.

«Le chiffre n'est pas le bon, mais j'aimerais qu'on puisse dire au contribuable, le bulletin de votre fille en cinquième année, cela coûte en moyenne 15 000 $, la fréquentation de votre enfant au CPE coûte tant, le type d'opération que vous avez subie, c'est tant», dit-il.

M. Bachand note que l'appétit pour les services publics est grand et qu'il est difficile de les refuser lorsqu'ils sont demandés. «Quand une personne âgée, un immigrant ou une personne qui reçoit de l'aide sociale demandent quelque chose, c'est difficile de refuser, mais des chiffres individualisés aideraient à comprendre que c'est cher et que la capacité de payer est limitée.»

Si jamais une latitude financière se dégageait et qu'il fallait faire des choix de réinvestissement, ce seraient de bons indicateurs, juge-t-il.

Il estime de même que la politique permettrait peut-être aussi de se rendre compte que certains services coûtent cher et de se demander si on en a besoin.

À son avis, le Québec est en mesure de continuer à payer ses services de santé, d'éducation et de garderie.

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