Tekna Plasma met le feu aux poudres

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Tekna Plasma met le feu aux poudres

Publié le 26/09/2009 à 00:00

La rentrée a été particulièrement fructueuse pour Tekna Systèmes Plasma. Début septembre, le gouvernement fédéral lui accordait 1,2 million de dollars sous forme de crédit d'impôt pour la recherche et développement.

" Cela nous encourage à poursuivre nos démarches de création et de conception de produits ", dit Maher Boulos, pdg de la PME.

Tekna Systèmes Plasma est née de travaux de recherche auxquels Maher Boulos a consacré 40 ans de sa vie. Originaire d'Égypte et arrivé à Sherbrooke en 1973, avec en poche une maîtrise et un doctorat en dynamique des fluides et transfert de chaleur, le jeune ingénieur devient professeur à l'Université de Sherbrooke et amorce son programme de recherche sur les plasmas inductifs.

Jusque-là, les plasmas avaient surtout intéressé les spécialistes américains et russes de l'exploration spatiale, qui les ont utilisés dans les boucliers de rentrée des capsules dans l'atmosphère.

Aujourd'hui, le plasma inductif est utilisé par les plus importants centres de recherche au monde et par plusieurs leaders industriels de la microélectronique, des cosmétiques, de l'énergie et de l'aérospatiale.

C'est durant ses travaux de recherche que Maher Boulos a développé un concept innovateur de chalumeaux à plasma inductif, qui permet de faire fondre ou évaporer n'importe quel métal à des chaleurs pouvant atteindre 10 000 degrés Celsius.

En 1990, il fonde Tekna Systèmes Plasma pour s'assurer que " cette technologie se retrouve sur le marché industriel, et ne soit pas confinée aux laboratoires ", explique M. Boulos.

Tekna se lance alors dans la fabrication d'appareils de production de plasma inductif, utilisés notamment pour la fabrication de nanopoudres. Ces nanomatériaux sont utilisés dans les téléphones cellulaires et les écrans plasma.

De multiples applications

Au début des années 2000, Tekna a conçu des micropoudres de tungstène qui entrent dans la fabrication d'un revêtement visant à améliorer les têtes de foreuses utilisées dans les industries minière et pétrolière.

La PME a également développé et breveté un procédé de fabrication de poudres nanométriques d'oxyde de titane qu'on retrouve dans les crèmes solaires. Cette poudre crée un filtre réduisant les effets nocifs des rayons ultraviolets, et peut aussi entrer dans la fabrication de produits comme la peinture.

La croissance de la demande pour la production de nanopoudres a amené l'entreprise à créer en début d'été une filiale, Tekna Matériaux Avancés, qui emménagera en janvier prochain dans une nouvelle usine. L'entreprise de 60 employés devrait alors ajouter une dizaine de personnes à son effectif.

Et la crise économique ? " Il faut profiter de ces périodes pour maintenir le cap sur l'innovation, et être ainsi prêts pour le reprise ", répond M. Boulos.

Il précise que Tekna consacre entre 15 et 20 % de ses revenus à la recherche et développement.

pierre.theroux@transcontinental.ca

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