Fini le pic et la pelle pour le travail dans les mines L'avenir est aux super mineurs qui, aux commandes de leur console, seront prêts à envoyer une équipe d'intervention au moindre signal de faiblesse.
" Les mineurs travailleront dans des conditions similaires à celles des astronautes ", prédit Normand Champigny, consultant minier chez PricewaterhouseCoopers.
" La mine de demain aura probablement une équipe de travailleurs dont la tâche sera de surveiller ce qui se passe au moyen de robots, pendant qu'une autre fera des interventions de maintenance. "
Un métier spécialisé
Le mineur du 21e siècle est devenu un opérateur de machinerie lourde ou d'équipement électronique. " Il téléguide les chargeuses à distance, opère des treuils, programme des ordinateurs ", décrit Christian Quirion, ingénieur en mécanique et surintendant en entretien à la mine Laronde, à Val-d'Or.
Conséquence : les minières cherchent désormais à embaucher de la main-d'oeuvre spécialisée, formée à l'utilisation des appareils mécaniques et électroniques. Or, au Québec, les candidats se font rares. " Nous tentons de combler ce manque en attirant des jeunes, en reconvertissant des travailleurs de la forêt en mineurs et en intégrant des autochtones dans les territoires plus au nord ", explique M. Champigny.
Accroître la productivité
L'automatisation est une tendance lourde dans l'industrie minière québécoise. Les entreprises du secteur font de plus en plus appel à la technologie pour améliorer leurs procédés.
Pendant les années 1990, la fibre optique, les automates, les senseurs, le sans-fil et de nouveaux procédés ont permis à la mine Laronde d'avancer à pas de géant.
Ces innovations ont contribué à assurer un meilleur contrôle de la production, une surveillance plus pointue et une planifi cation plus rigoureuse. " La technologie permet d'obtenir une précision et une constance dans le traitement du minerai qu'il serait impossible d'atteindre autrement, dit M. Quirion. Elle entraîne des gains de productivité intéressants. "
Les minières modernes s'équipent non seulement d'appareils de production ultra performants, mais aussi de systèmes de communication sans fil permettant de localiser les employés sous terre et, au besoin, de les faire évacuer rapidement, ou encore de systèmes pour recycler l'eau ou réutiliser la pierre broyée. " L'industrie minière a toujours cherché à récupérer les nouvelles technologies susceptibles d'accroître son efficacité, d'augmenter la sécurité de ses travailleurs et de réduire son empreinte environnementale ", dit Marcel Laflamme, gestionnaire, mécanisation et automatisation des mines pour les Laboratoires des mines et des sciences minérales de CANMET. ?
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