RIM : voir au-delà du marché des entreprises

Publié le 29/10/2011 à 00:00, mis à jour le 27/10/2011 à 09:19

RIM : voir au-delà du marché des entreprises

Publié le 29/10/2011 à 00:00, mis à jour le 27/10/2011 à 09:19

Les analystes interrogés par Les Affaires, comme la majorité de leurs collègues, accordent encore une grande force à Research In Motion (RIM) : le marché des entreprises.

Pour différentes raisons techniques, liées surtout à la sécurité et à la facilité de gérer un inventaire de plusieurs milliers d'appareils BlackBerry, RIM est encore considérée comme la favorite par les responsables de la technologie au sein des grandes entreprises.

C'est ce qui a permis à l'entreprise de continuer à vendre des millions d'appareils au cours des derniers mois, même si on a la distincte impression que ceux-ci sont dépassés. À cela s'ajoute la forte présence de RIM dans des marchés émergents.

L'ennui, c'est que même ce marché commence à lui tourner le dos. Une étude récente de la firme Enterprise Management Associates affirme que 30 % des utilisateurs de BlackBerry au sein d'entreprises comptant 10 000 utilisateurs ou plus changeront de plateforme au cours de la prochaine année.

Si cela devait se matérialiser, la part de marché du BlackBerry deviendrait minoritaire, passant de 52 % à 36 %.

Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Apple a connu le succès que l'on sait en ciblant un public très large, plutôt que le milieu professionnel auquel les téléphones intelligents, BlackBerry en tête, étaient jusque-là limités.

L'une des plus importantes critiques envers le tout premier iPhone était qu'il n'offrait à peu près aucune compatibilité avec les outils et les méthodes utilisés en entreprise. Ce n'était pas la priorité d'Apple.

Malgré tout, on a senti que les ventes de l'iPhone étaient un peu freinées par la tiédeur du marché des entreprises. Apple a donc tranquillement intégré à son appareil les fonctions demandées par ces gestionnaires, de sorte qu'il répond maintenant à la plupart de leurs exigences.

Certes, il n'est pas aussi complet à ce chapitre que le BlackBerry, mais c'est là qu'entre en ligne de compte le deuxième facteur : la pression des employés. Ou celle du patron.

Quand les employés font la file devant le bureau du gestionnaire des technologies pour demander qu'on accommode leur iPhone (ou quand le grand patron dépasse tout le monde pour faire de même), il devient difficile pour celui-ci de dire non. Bref, c'est la victoire du consommateur sur le gestionnaire.

C'est encore plus vrai depuis la sortie de l'iPad. La tablette d'Apple a séduit beaucoup de hauts dirigeants, qui l'ont intégrée à leur travail. Or, les deux appareils sont techniquement si près l'un de l'autre que, si on ouvre la porte à l'iPad, on l'ouvre aussi à l'iPhone.

Innover : plus facile à dire qu'à faire

Si RIM doit réussir à faire tourner le vent, elle ne peut donc se concentrer uniquement sur le marché des entreprises. C'est ce qu'elle a fait jusqu'ici, avec le résultat que l'on connaît.

Comment séduire les consommateurs ? En innovant. C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, d'autant plus que le créneau plafonnerait quelque peu à ce chapitre. Même Apple a semblé à court d'idées en lançant l'iPhone 4S.

Jean-François Codère tient le blogue «Réseau sans filtre» sur lesaffaires.com/blogues/jean-francois-codere

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