Au moment où plusieurs financiers doutent de la viabilité à long terme du fabricant des appareils BlackBerry et PlayBook, l'entreprise de Waterloo se place encore dans une mauvaise posture en prédisant un bénéfice d'au moins 1,73 $ US par action au quatrième trimestre, un niveau que plusieurs analystes jugent inatteignable. "Research In Motion (RIM) n'a jamais dégagé un tel bénéfice, dit Matt Hoffman, de Cowen LLC. Comment compte-t-elle y arriver, alors qu'Apple et Android lancent de nouveaux appareils ?" demande-t-il. "Même en modelant de bonnes ventes pour les nouveaux BlackBerry OS 7, je ne vois pas comment RIM peut faire mieux que 1,32 $ US par action" au quatrième trimestre, note Kulbinder Garcha, de Credit Suisse. Jim Suva, de Citigroup, craint que les fournisseurs sans fil déplacent leurs promotions, qui profitaient à RIM, vers les appareils Android. Les prochains tests : un aperçu du nouveau système d'exploitation QNX en octobre, la vente promise de 13,5 à 14,5 millions de téléphones au troisième trimestre, ainsi que le coût des rabais qui seront nécessaires pour écouler ses tablettes PlayBook. Un multiple déprimé de quatre fois les bénéfices prévus en 2012, une encaisse de 2,71 $ US par action et le potentiel d'une offre d'achat suffisent encore à faire patienter 25 analystes (sur un total de 51) qui suggèrent de conserver le titre.
Une pente abrupte à remonter
Bénéfice par action de RIM
2008 2,26 $ US
2009 3,44 $ US
2010 4,37 $ US
2011 6,35 $ US
2012¹ 4,77 $ US
2013¹ 3,85 $ US
¹ Prévisions. Sources : Financière Banque Nationale et Bloomberg