Fin 1990, Pierre Fitzgibbon s'est envolé vers Hong Kong " avec son sac et son habit " pour créer un fonds d'investissement à partir de zéro. Ni plus ni moins !
C'est cette audace qui le conduit, en 2007, à prendre les rênes d'Atrium, une entreprise spécialisée dans le développement, la fabrication et la commercialisation de suppléments nutritionnels. Après avoir travaillé pour la Banque Nationale et Domtar, se lancer à la tête d'une petite entreprise constituait un beau risque.
En mode acquisition
Le chiffre d'affaires d'Atrium est passé de 24,8 millions de dollars américains (M$ US), en 2004, à 319,7 M$ US, en 2009. L'entreprise a bien résisté à la récession. Depuis son entrée, M. Fitzgibbon a conclu la vente de la division d'ingrédients actifs pour cosmétiques au prix de 155 M$ US.
Pour cibler ses acquisitions, le président et chef de la direction d'Atrium Innovations utilise une matrice tridimensionnelle : géographie, produits et canaux de distribution. " On a des critères précis, parce que la liste des acquisitions pourrait être infinie. "
Un fonceur
Pierre Fitzgibbon, 55 ans, est un homme d'action. " J'aime les choses rapides. J'aime prendre des décisions. J'adore quand ça bouge ", lance-t-il, le regard vif. Une qualité dans une PME où parfois, dit-il, analyser pour analyser peut mener à manquer le train. Contrairement à ce qu'il a connu en grande entreprise, le temps de réaction dans une PME comme Atrium est beaucoup plus court.
Cette nature fonceuse, Pierre Fitzgibbon la tempère par une approche cartésienne. " Il faut canaliser et encadrer le jugement et l'intuition ", ajoute le pdg.
