L'avocate Mylène Éthier, du cabinet Turcotte Nolet, est régulièrement appelée à l'aide pour régler des dossiers liés à des défauts de paiement.
" Le défi dans ce genre de dossiers est d'être capable de répondre rapidement aux besoins des clients, dit-elle. Après tout, c'est de l'argent en moins dans leurs poches. "
Mme Éthier apprécie de pouvoir jouer ainsi un rôle important dans la réussite de ses clients, en majorité des entrepreneurs spécialisés en plomberie, en ventilation et en électricité. " Leur entreprise, c'est leur bébé. Ils ont travaillé jour et nuit pour l'amener où elle est rendue aujourd'hui ", souligne-t-elle.
Dans combien de temps serai-je payé ? Cette question, Mylène Éthier l'entend souvent. Or, le recours aux tribunaux occasionne des délais, souvent trop longs au goût des entrepreneurs. " L'entreprise a besoin d'être payée rapidement. Elle a rarement les ressources pour soutenir un litige qui s'étire ", souligne Mme Éthier.
Pour cette raison, les PME ont tendance à régler leurs litiges à l'amiable à la suite d'une négociation entre les avocats des deux parties.
Mme Éthier se souvient en particulier d'un cas de faillite où elle a dû travailler d'arrache-pied afin que son client obtienne réparation. Le propriétaire d'un important projet de copropriétés s'était placé sous la protection de la loi sur la faillite.
Son client avait travaillé à ce projet, sans jamais être payé.
" Comme c'est souvent le cas dans un dossier de ce genre, on a dû débattre de la qualité des travaux exécutés. Mon client s'est fait dire par l'entrepreneur qu'il ne lui paierait pas les 130 000 $ dus, mais seulement 60 000 $, prétextant que des travaux supplémentaires qui n'étaient pas demandés dans le contrat avaient été effectués sans son autorisation ", raconte l'avocate.
Elle n'a pas baissé les bras et a réussi à démontrer que ce qui avait été livré par son client était conforme à ce qu'on lui avait demandé. Il a finalement obtenu son dû.
S'il avait simplement suivi les procédures du dossier devant le syndic de faillite, il n'aurait probablement pas vu la couleur de son argent, souligne Mylène Éthier.