Pour bien gérer une marque, mesurer est incontournable, explique Anne-Marie Leclair. «C'est important de déterminer dès le départ ce qu'on veut mesurer, selon nos objectifs», dit-elle, en précisant que certains canaux sont plus faciles à mesurer que d'autres.
Pour Véro, il y a des données assez faciles à calculer. Les enfants de la télé, à la SRC, «comptent 1,4 million d'auditeurs», alors que Les midis de Véro, à Rythme FM, «ont été numéro un le midi pendant neuf ans», dit Louis. Il est encore trop tôt pour mesurer l'accueil du Véro Show, au retour à la maison, mais ça ne saurait tarder.
Le couple va encore plus loin. Depuis cinq ans, il a mandaté trois fois une firme de sondage pour poser une question cruciale aux Québécois : trouvent-ils Véro trop présente ? La dernière fois, c'était il y a deux mois à peine. «Le résultat est toujours le même : 80 % disent qu'ils ne la voient pas trop», résume Louis. Les 20 % restants ne l'inquiètent pas : «il y a peut-être la moitié de ces gens-là qui ne l'aiment tout simplement pas».
Selon Renaud Legoux, d'HEC Montréal, la fragmentation croissante des médias permet aux artistes de mener plusieurs projets de front sans être surexposés. «Les gens ne les voient pas sur toutes les plateformes où ils sont.» Cette fragmentation représente aussi un défi, par contre, puisqu'il devient de plus en plus difficile de rejoindre un million ou plus de Québécois en même temps.
