Le trésor de guerre de Mainstreet Equity Corporation est bien garni. La société albertaine est fin prête à profiter des aubaines qui se multiplient dans le marché résidentiel de l'Ouest du pays.
Mais elle attend : elle veut laisser la crise immobilière finir le travail de correction des prix. " Je pense que nous n'avons pas encore atteint le fond du baril ", dit Bob Dhillon, pdg de l'entreprise. Mainstreet se spécialise dans l'achat d'immeubles de logements de petite taille ayant grand besoin de rénovations. Une fois acquis, l'entreprise les retape et les loue à des loyers plus élevés.
La société est surtout présente dans les marchés de Calgary, d'Edmonton et de Vancouver. Selon M. Dhillon, les prix dans ces villes n'ont pas encore fini de baisser, après une surchauffe sans précédent ailleurs au Canada et un brutal refroidissement depuis septembre.
L'entreprise de Calgary a négocié pour 48 millions de nouveaux prêts et de refinancements, question d'être prête à mettre du liquide sur la table quand le moment sera venu.
D'ici là, pas de précipitation. Mainstreet a une autre façon de profiter de la crise : elle vient de racheter pour 27 % de ses actions, pour un peu plus de 20 millions de dollars. Le moment était idéal, selon M. Dhillon : " J'avais l'argent, et c'était beaucoup moins cher pour nous que d'acheter des immeubles. " Selon lui, le cours de son action est bien en deçà de sa valeur comptable.
Chose certaine, le titre a subi toute une dégelée. Depuis octobre, l'action de Mainstreet a perdu la moitié de sa valeur, pour tomber à moins de 6 $ aujourd'hui.
