Premier projet concret depuis l'annonce du Plan Nord : ArcelorMittal Mines Canada prévoit une expansion majeure de ses activités québécoises, a appris Les Affaires.
Le numéro un mondial de l'acier et quatrième minière du monde accroîtra de 50 % sa production de concentré de fer. Pour cela, elle agrandira sa mine à Mont-Wright, près de Fermont, sur la Côte-Nord, et construira une nouvelle usine de bouletage à Port-Cartier. Selon nos sources, cette expansion québécoise s'inscrit dans le cadre d'une stratégie mondiale qui vise à atteindre un objectif de 100 millions de tonnes de concentré de fer par année en Amérique, et ce, seulement d'ici 2018, alors que s'ouvrira le passage maritime du Nord-Ouest.
Main-d'oeuvre et énergie
Du Québec, elle tirera près de 25 millions de tonnes, tandis que le reste viendrait du riche gisement Mary River de Baffinland, au Nunavut, entreprise qu'elle vient d'acquérir. Mais comme l'exploitation de ce dernier ne débuterait pas avant 2017, le Québec devient une " valeur sûre " pour l'aciériste, nous dit-on.
L'entreprise vient de signer une entente de six ans avec ses 2 000 employés québécois. Cet effectif devrait être augmenté de 50 % d'ici l'entrée en production du nouveau projet. Elle a aussi conclu une entente avec Hydro-Québec pour des rabais d'électricité.
L'agrandissement de sa mine, pour lequel une étude de faisabilité a été réalisée en 2010, nécessite seulement un certificat d'autorisation du gouvernement, tandis que la nouvelle usine de bouletage, qui fait l'objet d'une étude d'impact environnemental, pourrait être soumise à l'approbation du BAPE, en raison de la pollution qu'elle générera.
