La découverte éventuelle par un concurrent d'une nouvelle façon d'administrer le traitement pour maîtriser le diabète est un risque important en soi pour Novo Nordisk. «Un comprimé unique quotidien, par exemple, au lieu d'une injection», suggère Mario Zaccardelli. Pfizer (NY, PFE, 30,01 $ US) s'est déjà cassée les dents, il y a quelques années, avec le produit Exubera, censé offrir aux diabétiques une solution de rechange aux injections d'insuline. Avec ce produit, les patients pouvaient absorber l'insuline par la bouche sous forme de poudre au lieu de l'injecter dans l'organisme à l'aide d'une aiguille. Des cas de cancer du poumon associés à la prise du médicament et des ventes minimes ont forcé la société à inscrire une charge financière de 2,8 G$ US à ses livres pour radier l'actif et abandonner définitivement cette activité.
Sanofi est repassée à l'offensive sur ce plan en 2014. Elle a signé un accord de licence exclusive et mondiale avec la pharmaceutique MannKind (Nasdaq, MNKD, 6,13 $ US) pour le développement et la commercialisation du médicament homologué Afrezza, une nouvelle insuline à inhaler, à action rapide, pour le traitement des diabètes de types 1 et 2 chez l'adulte. Les deux partenaires espèrent lancer le produit durant le premier trimestre de 2015 aux États-Unis.