Il faudra peut-être bientôt ajouter un nom à la liste des marchés émergents : le Groenland. Ce territoire appartient au Danemark, mais jouit d'une autonomie similaire à celle des provinces canadiennes, ayant autorité sur 33 champs de compétence, dont les ressources naturelles.
La " terre verte ", comme l'appellent les Danois, attire les entreprises en raison de ses abondantes ressources naturelles. Par exemple, Alcoa veut y construire une aluminerie d'une capacité de 340 000 tonnes métriques par année. Si le gouvernement du Groenland approuve ce projet, l'usine pourrait entrer en service en 2016.
Alcoa lorgne l'ancienne colonie danoise pour son énergie hydroélectrique abondante et peu coûteuse, et son positionnement stratégique entre les marchés européen et nord-américain.
Les sociétés énergétiques et les minières s'y intéressent aussi, car le sol regorge de ressources naturelles (pétrole, or, palladium, zinc, etc.). La fonte des glaces causée par les changements climatique facilite l'accès à ces matières premières.
Mais leur exploitation n'est pas facile dans ce vaste territoire (recouvert à 81 % de glace) qui compte 57 600 habitants, pour la plupart d'origine inuite. Ainsi, le projet de la minière canadienne Vancouver True North Gems, qui veut y exploiter un gisement de rubis, suscite la colère des Inuits. Selon eux, elle veut les déposséder d'une ressource leur appartenant en vertu d'un droit ancestral.
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