Laura Secord a sauvé les troupes britanniques en les prévenant d'une attaque imminente des Américains. Deux cents ans plus tard, c'est au tour de Carrie Bradshaw, personnage-culte de la série Sex in the City, de venir à la rescousse de Laura Secord.
Depuis février, les chocolats " Sex in the City " sont vendus dans tous les magasins de cette chaîne. C'est l'agent canadien de HBO, la firme Catalyst, qui a approché le chocolatier. Une bénédiction, puisque Laura Secord planchait justement sur une stratégie pour attirer les jeunes consommatrices dans ses boutiques. HBO a choisi Laura Secord à cause de son réseau ; elle est le plus important chocolatier du pays. Depuis février, elle est propriété de la québécoise Nutriart. " L'association Sex in the City et Laura Secord me plaît, dit Jordan LeBel, spécialiste en marketing alimentaire et professeur à l'Université Concordia. Cette stratégie rajeunit la marque sans tout casser. "
Il cite le virage trop raide de la maison française Fauchon, qui a abandonné ses couleurs phares pour le noir et rose fluo. " Elle a bousculé ses clients traditionnels. L'approche de Laura Secord est moins risquée. " Le professeur LeBel souhaiterait toutefois un peu plus d'audace et de bruit autour de ces chocolats. " Nous n'avons pas investi en publicité, reconnaît Raj Sharma, directeur des ventes au détail de Laura Secord. Nous avons misé sur les relations publiques, lorsqu'un animateur télé parle de votre produit, cela a d'importantes retombées. "
Parmi les autres offensives-rajeunissement : une barre glacée trempée dans le chocolat testée dans cinq magasins de Québec et une tablette de chocolat noir aux canneberges, prisée des jeunes femmes pour ses propriétés antioxydantes.
diane.berard@transcontinental.ca