La Surface Pro sous la loupe des entreprises

Publié le 16/03/2013 à 00:00

La Surface Pro sous la loupe des entreprises

Publié le 16/03/2013 à 00:00

La tablette Surface Pro de Microsoft a été conçue afin d'offrir aux entreprises une solution de rechange attrayante à l'iPad. Un mois après son lancement, peu de grandes organisations ont annoncé l'avoir adoptée. Malgré tout, de nombreuses entreprises sont en train de l'évaluer.

«C'est un charme sur le plan informatique, car on n'a pas à changer quoi que ce soit pour supporter nos Surface Pro», dit Pascal Jolin, vice-président des TI de REP Solution. Cette PME de Québec spécialisée dans le marketing par courriel a déjà acheté quatre Surface Pro et pourrait en acquérir d'autres si les résultats sont concluants.

«Une grande proportion de nos clients évaluent présentement des tablettes Windows 8», dit Dan O'Hara, vice-président de la mobilité pour Avanade, une coentreprise entre Microsoft et Accenture qui fournit des services en TI à des entreprises utilisant les technologies Microsoft.

Microsoft mise ainsi sur la compatibilité de la Surface Pro afin qu'elle devienne une solution de rechange à l'iPad dans les entreprises. Jason Kealey, pdg de FranchiseBlast, un éditeur de logiciels établi à Gatineau, explique avoir acheté une Surface Pro pour cette raison : «On développe des applications Web, qui roulent en arrière-plan sur Windows Server. On a un logiciel de points de vente que nos clients peuvent utiliser avec des iPad pour la gestion de stocks, mais ils pourraient aller plus loin avec la Surface.»

Puisque la Surface Pro est équipée de Windows 8, Jason Kealey envisage la possibilité d'y installer son logiciel directement, qui pourrait ainsi fonctionner hors ligne ou encore faire office de point de vente. «J'ai l'écran tactile et j'ai le port USB, alors il ne manque rien; on pourrait même utiliser un lecteur de code à barres Bluetooth», précise-t-il.

La tablette peut également servir à la signature de documents grâce à son crayon numérique.

Couteau suisse ou mauvais compromis ?

La Surface Pro, avec son jeu d'étuis qui font office de claviers, se veut un hybride entre un ultraportable et une tablette. Cet équilibre ne vient pas sans compromis. L'autonomie de sa batterie est limitée à quatre heures, et le prix, de 1 128,99 $ pour un modèle 128 Go avec un étui Type Cover, est élevé.

Malgré tout, Dan O'Hara soutient que l'utilisation de la Surface Pro est plus économique que l'iPad pour les entreprises. «Les iPad sont très populaires en entreprise, notamment pour les vendeurs. Par contre, ceux-ci vont généralement utiliser un ordinateur pour entrer leurs données. Alors, les entreprises achètent la tablette et un étui, et doivent aussi investir pour la supporter. Au bout du compte, l'employé a toujours besoin d'un ordinateur.»

Pascal Jolin, de REP Solution, considère lui aussi que la Surface Pro peut remplacer un ordinateur. «Nos ordinateurs portables pourraient être remplacés par des Surface, car la puissance de la tablette est comparable à la leur. Et lorsqu'on l'utilise au bureau, on peut y brancher un écran et un clavier», explique-t-il.

À ce jour, deux designers de REP Solution utilisent une tablette Surface Pro lorsqu'ils sont en déplacement. Le crayon de la tablette les aide à faire des schémas. Le directeur des ventes de l'entreprise, quant à lui, l'utilise en déplacement, notamment afin de faire des présentations chez des clients.

«C'est l'outil idéal pour faire une présentation, car il est léger. On peut aussi modifier une présentation directement dans PowerPoint, ce qu'on ne peut pas faire avec un iPad», explique M. Jolin.

Pour sa part, Jason Kealey, de FranchiseBlast, considère que la tablette Microsoft est avant tout un PC particulièrement mobile. «La Surface va remplacer mon ordinateur portable, mais pas mon iPad. L'autonomie de la pile de l'iPad est plus longue, l'appareil est plus léger et j'ai Apple TV à la maison.»

77 % Parts de marché du système d'exploitation mobile iOS en entreprise, mesurées selon le nombre d'activations d'appareils mobiles au 4e trimestre 2012. À lui seul, l'iPad était responsable de 21,1 % des activations, par rapport à 1,5 % dans le cas des tablettes Android. Source : Good Technology

julien.brault@tc.tc

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