L'or brille un peu trop

Publié le 28/02/2009 à 00:00

L'or brille un peu trop

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Après huit ans de gains et un deuxième record en un an (1 007,70 $ US l'once le 20 février 2009), le cours de l'or pourrait baisser à court terme.

Le prix de l'or entre dans une zone plus dangereuse, car il s'est déconnecté des cours du dollar américain et du pétrole. Habituellement, l'or baisse quand le dollar américain s'apprécie et recule en même temps que le pétrole, dit Bart Melek, de BMO Marchés des capitaux.

"À court terme, il y a plus un risque de déflation que d'inflation. Il est possible que l'or retombe à 850 $ US à court terme, avant de remonter à 1 000 $ US en fin d'année", écrit-il.

Plusieurs experts n'aiment pas non plus que la hausse du prix de l'or tienne surtout au fait que les investisseurs se ruent vers les fonds négociés en Bourse (FNB) spécialisés dans l'or, ce qui oblige ces fonds à acheter des lingots en grande quantité. Le 13 février, le plus gros FNB aurifère, SPDR Gold Trust (Amex, GLD), avait presque plus d'or que la Suisse.

"S'il est approprié de détenir de l'or à long terme pour protéger son capital des effets de l'inflation, c'est autre chose que de l'acheter simplement parce qu'il monte", écrit Levi Folk, éditeur du site The Fund Library.

Il n'est pas étonnant que les investisseurs se réfugient dans l'or. Plusieurs devises chutent et le système bancaire est secouée par une nouvelle crise de confiance. Or, le métal jaune a bien joué son rôle, étant un des seuls placements à préserver sa valeur ces derniers mois.

Mais au moindre signe d'embellie économique ou de regain de confiance à l'égard des banques, l'or pourrait baisser subitement, fait valoir Vincent Delisle, de Scotia Capitaux.

Les titres des producteurs aurifères représentent maintenant 13,8 % de l'indice S&P/TSX, un record. Depuis 30 ans, la proportion s'est établie en moyenne à 7 %.

Un investisseur qui détient des parts d'un FNB reproduisant le S&P/TSX expose donc 14 % de son capital au cours de l'or. De plus, les titres des producteurs s'avèrent un moyen peu efficace de profiter de la hausse du prix du métal jaune. L'augmentation des coûts de production empêche les producteurs de profiter pleinement de la hausse de son prix.

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