«Une hausse des taux d'intérêt n'aurait pas d'effet sérieux sur les projets [immobiliers]», indique Benoît Egan, associé chez Raymond Chabot Grant Thornton et responsable du service de conseil immobilier.
D'ici 2014, la Banque du Canada finira bien par relever son taux directeur. Mais les promoteurs immobiliers n'en pâtiront pas, prévoit cet expert. Ils ont beaucoup de marge de manoeuvre pour assurer la rentabilité de leurs projets, dit-il. Il relève que l'avantage de l'investissement immobilier sur les obligations à long terme - la prime immobilière - a augmenté de mars 2011 à mars 2012. Et ce, même si l'exploitation d'immeubles est moins rentable. En un an, le taux de rendement interne des bureaux de prestige (leur rendement global, comprenant revenus et hausse de valeur) est passé de 7,25 à 7,00 % à Montréal. Mais pendant ce temps, le taux d'intérêt sur les obligations canadiennes à long terme a baissé encore plus : il est passé de 3,66 à 2,56 %. Bref, l'écart en faveur de l'investissement immobilier a crû de 3,59 à 4,44 %.