Depuis le 15 mai et jusqu'au 25 mai, huit jeunes venant d'un peu partout dans le monde expérimentent à fond, pendant 10 jours et 10 nuits, la méthode de création de Sid Lee. La mission de cette deuxième édition du boot camp : revamper l'image de (RED), une organisation vouée à la lutte contre le sida.

Installés d'abord dans un immeuble industriel du Vieux-Montréal puis sur le site de la conférence C2-Mtl, les participants feront alterner séances de création, exercices de décrochage (yoga, méditation, jogging), rencontres avec des coachs et sorties (Cirque du Soleil, tour de ville, 5 à 7).

Sur les 600 candidatures reçues, Sid Lee a sélectionné des profils variés : un rédacteur de Berlin, une designer de Los Angeles, un directeur artistique de Provence. Sans oublier deux Montréalais !

Designer industrielle de 23 ans, Serina Tarkhanian a été attirée par l'idée de créer en un très court laps de temps. «L'urgence fait sortir de bonnes idées, c'est une approche qui me rejoint.» Elle ne vise pas à décrocher un emploi, mais plutôt à profiter de l'expérience et des ressources offertes, dont les ateliers avec des professionnels d'expérience. D'ici là, elle est tellement occupée qu'elle n'a même pas le temps d'être nerveuse...

Une approche multidisciplinaire

De son côté, David Dworkind anticipe le pire. «Comme ça, ça ne sera peut-être pas aussi intense que je ne le crains», dit l'architecte de 24 ans en riant.

Lui qui rêve de travailler pour Sid Lee voit dans le boot camp une occasion de mieux comprendre la philosophie de la boîte. «Je suis un multidisciplinaire, qui touche tant à l'architecture qu'au graphisme et à la vidéo, tout comme Sid Lee.»Les Affaires couvrira pour vous ce camp de création hors norme. À suivre dans quelques semaines.