Au moment où l'opposition à l'exploitation des gaz de schiste prend de l'ampleur au Québec, l'industrie entreprend une importante campagne de relations publiques.
Questerre, qui détient les droits d'exploration de 136 000 hectares dans les basses terres du Saint-Laurent, a embauché un relationniste au Québec, comme l'a fait son partenaire dans trois forages, Talisman Energy.
" Ils sont conscients que, venant de l'Alberta, ils ont besoin d'une firme locale ", dit Stéphane Perrault, qui a obtenu le mandat de Talisman. " La première chose qui leur importe, c'est d'obtenir l'appui des collectivités. "
Selon le Registre des lobbyistes, Talisman a embauché deux personnes depuis juin pour intervenir auprès du gouvernement Charest, qui revoit actuellement la Loi sur les mines. L'industrie est également représentée par quatre lobbyistes engagés par l'Association pétrolière et gazière du Québec.
Mauvaise communication
L'industrie veut " éviter le gâchis de l'État de New York ", selon les mots de Michael Binnion, président de Questerre. " Elle a commis l'erreur de ne pas faire circuler l'information ", estime M. Binnion.
Le sénat de cet État a voté, le 3 août, en faveur d'un moratoire sur la fracturation hydraulique. Cette méthode consiste à extraire le gaz naturel en fissurant la roche dans un puits horizontal, à l'aide d'eau et de produits chimiques, sous très haute pression. Les sénateurs craignent que le procédé contamine les nappes phréatiques.
À Washington, l'Environmental Protection Agency a décidé d'étudier plus à fond l'impact de la fracturation hydraulique sur l'eau potable.
Notre dossier sur lesaffaires.com
Nous vous proposons sur ce thème :
> Un tour d'horizon de cette opération de relations publiques (21 août); > Une entrevue avec des membres de la direction de Talisman (24 août).
hugo.joncas@transcontinental.ca