Fidéliser les pilotes, le défi des petits transporteurs

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Fidéliser les pilotes, le défi des petits transporteurs

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Si les grands transporteurs comme Air Canada, WestJet et Air Transat n'ont pas de difficulté à attirer des pilotes au moment d'embaucher, la situation est tout autre dans les petites et moyennes entreprises, qui sont les premières touchées par la rareté de la main-d'oeuvre.

" Actuellement, les grands transporteurs n'embauchent pas, mais quand ils le font, ils viennent recruter chez nous ", dit Marie-Noëlle Pronovost, directrice des ventes et du développement d'affaires de Propair, un transporteur aérien régional.

Mme Pronovost ne s'inquiète pas pour autant de cette tendance. " La dotation par les grands acteurs demande un effort supplémentaire de la part de nos gestionnaires qui doivent composer avec le roulement des effectifs, mais nous comblons toujours nos postes, ajoute-t-elle. Le fait d'avoir notre siège social à Rouyn-Noranda nous aide à conserver les travailleurs qui veulent rester dans la région. "

Démographie inquiétante

La crise économique a réduit la pression sur les besoins de main-d'oeuvre, mais la tendance démographique inquiète les intervenants du secteur aérien.

" La pénurie recommencera une fois la reprise entamée, croit Marco Prud'Homme, pdg de l'Association québécoise du transport aérien (AQTA). Il y avait déjà un manque de personnel pour l'exercice 2007-2008. "

Le métier de pilote ne paraît plus sur l'écran radar des jeunes. " Après les attentats du 11 septembre 2001, les mesures de sécurité ont été renforcées, ce qui a réduit la visibilité de nos professionnels ", dit M. Prud'Homme.

Seulement 649 licences de pilotes professionnels d'avions ont été octroyées au Québec depuis cinq ans.

" Cela représente 15 % des permis accordés au pays, alors que nous représentons 23 % dans la population canadienne, dit M. Prud'Homme. De plus, les étudiants étrangers comptent pour 25 à 40 % des étudiants. Une fois leur diplôme obtenu; ils travaillent à l'extérieur du Canada. "

Départs à la retraite, fidélisation de la main-d'oeuvre, offrir une meilleure formation aux travailleurs. Les défis ne manquent pas dans le domaine du transport. D'ici cinq ans, ce secteur vital de l'économie québécoise devra combler 70 000 postes, selon le Bilan 2010 des perspectives du marché du travail, publié par les Éditions Jobboom. La dernière récession a tout de même eu un bon effet : elle a facilité la dotation de personnel. Par contre, les intervenants que nous avons interrogés estiment que cette éclaircie devrait être de courte durée, puisque la reprise économique s'est enclenchée au cours des derniers mois.

dossiers@transcontinental.ca

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