Faire d'une épreuve sportive une fête pour tous

Publié le 04/09/2010 à 00:00

Faire d'une épreuve sportive une fête pour tous

Publié le 04/09/2010 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

La première édition du marathon de Montréal a eu lieu en 1979. Après avoir connu une forte popularité au milieu des années 1980, l'événement s'est éteint en 1989. Mais il est réapparu en 2003 et il ne cesse de gagner en popularité depuis. Bernard Arsenault, le frère du fondateur Serge Arsenault, à qui l'on doit son nouvel essor, nous explique comment il a repositionné l'événement qui se tient le 9 septembre.

Les Affaires - Comment le marathon a-t-il changé?

Bernard Arsenault - En 1979, il était réservé à l'élite des coureurs. Il n'offrait qu'un parcours de 42 km. Près de 90 % des participants étaient des hommes. Trente ans plus tard, 60 % des participants au demi-marathon sont des femmes.

L.A. - À quoi ce succès est-il attribuable ?

B.A. - La course est revenue par la grande porte. Contrairement à d'autres sports, la course ne demande pas beaucoup d'investissement ni d'organisation : on met de bonnes espadrilles et on y va ! De plus, monsieur et madame Tout-le-Monde sont conscients qu'ils doivent prendre leur santé en main.

L.A. - Pourquoi le marathon s'est-il arrêté de 1989 à 2003 ?

B.A. - La participation, qui a atteint un sommet de 10 000 personnes vers 1985, a commencé à décliner. La tendance changeait, les athlètes masculins se mettaient au sport familial, comme le vélo. Les partenaires financiers se sont retirés. En 2003, j'ai vu que le marathon pouvait reprendre en mettant de l'avant une dimension plus festive. C'est le positionnement touristique que nous voulons maintenant lui donner, à l'image de Montréal.

L.A. - Vous ne voulez plus être vu comme un marathon d'élite ?

B.A. - La topographie de Montréal n'offre pas un parcours rapide. Nous ne serons jamais Rotterdam, où les coureurs de compétition battent des records. De plus, cela prend d'énormes budgets pour attirer les coureurs qui se classent parmi les 10 meilleurs du monde.

L.A. - Quelles sont les retombées économiques du marathon ?

B.A. - Nous menons une étude à ce sujet. Voilà quelques années, avec 10 000 participants, elles avaient été évaluées à huit millions de dollars. Cette année, nous avons enregistré 22 000 inscriptions. L'achalandage de l'an dernier a été évalué à 73 000 personnes, y compris 13 000 touristes, dont 4 000 en provenance des États-Unis et de l'Europe.

L.A. - Comment le marathon interpelle-t-il les entreprises ?

B.A. - Il leur permet de s'engager socialement. Par exemple, le cabinet d'avocats Blakes s'est associé à nous et a constitué deux équipes de coureurs qui amasseront des fonds au profit de Tel-jeunes. Quant à nous, nous avons également une mission sociale : nous organisons des marathons en région pour les jeunes, ce qui favorise le développement régional et la création d'une élite de coureurs au Québec.

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