En Malaisie, un service 911 aux couleurs beauceronnes

Publié le 03/03/2012 à 00:00

En Malaisie, un service 911 aux couleurs beauceronnes

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Les citoyens de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, verront bientôt leurs appels d'urgence 911 être traités plus efficacement grâce à une percée technologique beauceronne.

La firme Komutel, de Saint-Georges-de-Beauce, est en train d'y implanter sa solution logicielle qui permet d'éliminer la console téléphonique traditionnelle. Les répartiteurs se servent plutôt du clavier de leur ordinateur, ce qui permet de simplifier les manoeuvres.

Komutel a remporté ce contrat à la fin de 2011, en collaboration avec la firme Emergensys, de Québec. Il s'agit de sa première percée en Asie après quelques mandats obtenus aux États-Unis et en Europe. C'est une commande qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers de dollars, selon le président de la PME beauceronne, Michel Lacasse.

En aviez-vous entendu parler ? Probablement pas. Nous ne sommes pas portés à glorifier nos bons coups, au Québec. Au contraire ! Si vous voulez faire la une, arrangez-vous pour vous retrouver au coeur d'un scandale bien juteux. Même petit, il fera l'affaire. Les réussites attirent moins l'attention. Et pour être convaincantes, mieux vaut qu'elles se produisent le plus loin possible.

Pensez à Optosecurity, l'entreprise de Québec dont le président, Éric Bergeron, a été couronné PDG de l'année par ses pairs lors de l'événement Vision PDG qui vient de se tenir à Tremblant (voir p. 22). Son logiciel de détection de liquides potentiellement explosifs a été agréé par les autorités de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, est à l'essai à Paris, Bruxelles et ailleurs en Europe... mais nulle part au Canada. Même pas à l'aéroport Jean-Lesage, de Québec ! C'est le syndrome Félix Leclerc : si les autres t'applaudissent, nous finirons un jour par t'applaudir nous aussi.

Pourtant, les réussites ne sont pas rares, notamment dans le domaine des technologies de l'information et des communications (TIC). Les entrepreneurs ont depuis longtemps décidé d'investir les marchés étrangers. Ce pari leur profite, non seulement dans le cas des grandes entreprises comme CGI, mais aussi dans celui des milliers de PME qui se spécialisent et qui n'ont pas peur de jouer des coudes pour distancer leurs concurrents étrangers.

Lors de ce rendez-vous annuel à Tremblant, il faut entendre leurs dirigeants discuter des meilleures pratiques et des stratégies gagnantes pour décrocher des contrats au bout du monde. Les financiers aussi semblent plus empressés. L'économie pourrait être plus vigoureuse, mais au moins, le climat n'est pas à la morosité ni au repli.

Si la relève était aussi solide, tout irait pour le mieux. Mais voilà : la pénurie de personnel est récurrente dans le monde des TIC. Des projets sont compromis faute de recrues compétentes.

C'est peut-être ce qui explique pourquoi les dirigeants de technos sont parmi les plus ardents partisans de renforts venus de l'étranger. Ici, l'immigration n'est pas perçue comme une menace, bien au contraire. Et les pdg trouvent bien frileux les politiciens québécois qui marchent sur des oeufs quand vient le temps de discuter d'éventuels «quotas», un terme qui convient peut-être pour la pêche à la truite, mais qui semble déplacé quand il s'applique à des êtres humains.

Il faudra pourtant trouver des forces fraîches si on veut maintenir l'élan. Saint-Georges n'est pas Montréal, mais déjà, Komutel compte un programmeur-analyste venu du Pérou parmi sa vingtaine d'employés et accepterait d'engager d'autres immigrants. Dans les technos comme ailleurs, la réussite passe par les gens...

Biz Stone et la crosse

Le cofondateur de Twitter, Christopher Isaac «Biz» Stone, était de passage à Montréal la semaine dernière. Parmi les histoires qu'il nous a racontées, celle de son lien avec la crosse a fait réfléchir bien des gens dans la salle.

Au secondaire, il se désolait de ne pas être bon dans les sports. Un jour, il a compris qu'au lieu de chercher à rattraper ses confrères de classe, il pourrait peut-être s'imposer dans une discipline qu'ils ne maîtrisaient pas encore.

Il s'est alors familiarisé avec un sport presque oublié, la crosse, et a monté une équipe, dont il est devenu le capitaine et le meilleur compteur. Sa morale ? Au lieu de faire comme les autres, en moins bien, mieux vaut travailler à innover dans un domaine inédit : cela augmente les chances de réussite.

rene.vezina@tc.tc

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