Une crise économique ? Quelle crise économique ? Pour la Société immobilière Olymbec (4e rang de notre classement) et le Groupe Westcliff (9e rang), le resserrement du crédit n'est pas un obstacle incontournable. Les deux sociétés ont continué en 2008 à augmenter le nombre de pieds carrés qu'elles possèdent au Québec.
Olymbec se nourrit de la crise
Cette année, le plus grand propriétaire immobilier à capital fermé au Québec a augmenté de près de 800 000 pieds carrés son portefeuille au Québec. " On a poursuivi la stratégie qui est la nôtre depuis 1995, dit Richard Stern, vice-président. Nous avons acheté des immeubles dans des situations difficiles : reprises de faillite, manufactures fermées, édifices abandonnés. "
En quelque sorte, Olymbec se nourrit du ralentissement. " Avec cette stratégie, on ne paie pas cher. Les autres ne veulent pas prendre de risques, dit M. Stern. Ils ne sont pas capables d'obtenir du financement. " À l'heure où personne ne veut s'engager dans des projets sans la confirmation d'un locataire, Olymbec procède à l'envers. Une fois le bâtiment acquis, elle se met en quête d'occupants. Dès qu'ils sont trouvés, l'entreprise retape l'immeuble et l'hypothèque.
Avec le resserrement du crédit, il admet que le financement est plus difficile. " Aujourd'hui, c'est même un problème de financer un bâtiment où tout est déjà loué ", dit M. Stern. Mais Olymbec n'est pas difficile à cet égard. " Même avant le ralentissement, on a toujours été satisfaits d'avoir des taux de financement de 50 à 65 %, dit le vice-président. Les banques le savent, et les taux d'intérêt sont plus intéressants pour nous. "
Olymbec a ainsi acheté une multitude de petits immeubles, à Montréal et dans d'autres villes du Québec. " Notre spécialité, ce sont les bâtiments industriels, mais nous avons aussi beaucoup d'immeubles de bureaux à Sherbrooke et à Trois-Rivières ", dit M. Stern.
L'entreprise vient aussi de mettre la main sur le Centre Champlain, un ensemble de cinq immeubles de bureaux à Québec. Et en 2009, Olymbec veut faire des acquisitions aux États-Unis.
Westcliff multiplie les centres commerciaux
Westcliff a soif d'acquisitions. Depuis l'an dernier, son portefeuille est passé de 7 à 8,2 millions de pieds carrés. " Ça vient d'un peu partout, dit Marcel Joly, vice-président, exploitation et marketing, chez Westcliff. Nous avons acheté un centre commercial de 250 000 pieds carrés à Saint-Jean-sur-Richelieu. " L'entreprise a aussi réalisé un agrandissement à un autre centre commercial, le Carrefour Richelieu, et d'autres projets de moindre envergure aux quatre coins du Québec.
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