Dans l'incertitude, Katia Opalka, avocate en droit de l'environnement chez Blakes, à Montréal, conseille aux entreprises de ne pas attendre que les gouvernements prennent position avant d'agir.
" Je suggère à mes clients de comparer leur consommation d'énergie à celle de leurs concurrents internationaux, dit-elle. Si elle est supérieure, leurs émissions de GES le seront sans doute aussi et ils risquent d'avoir à payer des crédits de carbone ou pourraient voir leurs exportations bloquées aux frontières. "
Dans l'Union européenne, les dirigeants parlent déjà d'imposer une surtaxe sur les produits venant de pays qui ne respectent pas le Protocole de Kyoto.
Et une fois que le président Barack Obama aura imposé un plafond des émissions de gaz à effet de serre aux entreprises américaines, celles-ci ne se laisseront pas concurrencer longtemps par les " voyous " du climat. Si leurs concurrents canadiens n'achètent pas de crédits de carbone pour compenser des émissions supérieures, elles n'hésiteront pas à demander des sanctions. Qui veut parier ?
