L'augmentation de la circulation à l'extérieur des heures de pointe force les spécialistes en géomatique des services ambulanciers et policiers à s'adapter, comme Urgences Santé dont les ambulances desservent Montréal et Laval.

Jusqu'à une date récente, elle utilisait quatre scénarios pour moduler la vitesse de ses ambulances : heures de pointe du matin et de la fin d'après-midi, hors pointe et nuit, mais la congestion l'a forcée à en ajouter un autre.

"On a aussi mis au point un autre facteur de modulation de la vitesse pour les fins de semaine. C'est une circulation plus intense que dans le passé, particulièrement les samedis et dimanches après-midis", explique François Robitaille, spécialiste en géomatique d'Urgences Santé.

Même si les véhicules d'urgence tiennent compte de la circulation pour optimiser leur parcours, il peut y avoir des obstacles à contourner, rappelle M. Robitaille. C'est pourquoi une ambulance qui emprunte une autoroute congestionnée un dimanche matin peut rouler sur l'accotement.

Circulation en temps réel

La transmission aux automobilistes de l'état de la circulation en temps réel est une des tendances prochaines du domaine, poursuit M. Robitaille. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

"Il faudra que les plate-formes des fournisseurs de services GPS mettent en commun l'information. En clair : les interfaces des TomTom et Garmin de ce monde devront être compatibles afin d'augmenter le nombre d'utilisateurs qui partagent ce service d'état de la circulation. Plus il y aura d'utilisateurs, plus les données seront fiables.

Un autre enjeu important concerne la localisation des appels aux services d'urgence qui proviennent de téléphones cellulaires ou IP. Dans les deux cas, l'emplacement d'où l'appel est fait doit être dit à Urgences Santé. Or, bon an mal an, le nombre d'appels provenant de téléphones fixes est en baisse alors que ceux provenant de téléphones cellulaires suivent une tendance inverse.