Apprendre aux administrateurs à évaluer les TI

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Apprendre aux administrateurs à évaluer les TI

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Les conseils d'administration n'ont pas besoin d'une formation en technologies de l'information (TI) pour bien évaluer leur rôle au sein de la stratégie d'entreprise. L'important, c'est que celles-ci créent de la valeur, disent les experts. La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en fait le pari, faisant des TI un élément essentiel de son service à la clientèle.

Sans vouloir entrer dans les détails, la présidente du conseil de la SAAQ, Marie-Anne Tawil, confirme que de nouveaux projets TI permettront bientôt d'améliorer le service à la clientèle de la société d'État. Des projets coûteux, qui ne passeront pas inaperçus, dit-elle.

" En fin de compte, la SAAQ est comme un gros assureur qui possède un énorme volet de service à la clientèle. C'est pour cette raison que ces projets TI sont névralgiques. "

Ces projets sont si importants que le conseil d'administration les a étudiés avant de donner son aval à leur mise en place. En se basant sur les recommandations d'un comité interne, les administrateurs se sont assurés que ces projets étaient fidèles aux objectifs de croissance de l'organisme. " Les projets TI sont souvent très coûteux et comportent beaucoup de risques, explique Mme Tawil. On a eu des réunions conjointes avec nos comités TI et de vérification, qui ont seulement un pouvoir de recommandation auprès du conseil.

" Mais lorsqu'un projet passe le test des deux comités, ça rassure les administrateurs ", indique Mme Tawil.

Des administrateurs mal à l'aise face aux TI

Le cas de la SAAQ semble banal, mais ce ne sont pas toutes les entreprises québécoises qui procèdent avec une telle minutie lorsque vient le temps d'étudier l'implantation de technologies informatiques. C'est du moins ce que réitère le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), dans son guide des pratiques exemplaires de gouvernance en TI, à l'intention des administrateurs de société.

Selon le Centre, les administrateurs québécois sont moins à l'aise à l'égard des TI que leurs homologues d'autres régions du Canada et des États-Unis, ce qui se traduit par un retard de productivité au Québec. C'est simple : de nos jours, les TI constituent un outil de travail omniprésent au sein des entreprises, de la gestion de l'agenda à l'ouverture du marché mondial à l'aide d'un site Internet.

" Les TI sont de plus en plus stratégiques, à tous les niveaux de l'entreprise, explique Najoua Kooli, directrice de projet du CEFRIO. Elles ne représentent pas une solution miracle, mais elles aident à créer de la valeur. "

En publiant son guide gratuitement sur son site Web, le CEFRIO espère aider les administrateurs à comprendre que les TI jouent un rôle stratégique dans cette création de valeur. L'organisme espère aussi que les directeurs technologiques et les chefs des services TI, qui doivent faire approuver des projets technologiques à leur conseil, s'en serviront aussi afin de savoir comment présenter leur projet.

S'y intéresser sans tout comprendre

Bien informés, les administrateurs sont à même de distinguer un projet TI qui fera avancer la cause de l'entreprise d'un projet exigeant l'implantation du tout dernier gadget sur le marché. Même s'ils ne connaissent pas grand-chose au fonctionnement de la technologie, assure Marie-Anne Tawil.

" Je suis proactive en matière de TI parce que je ne suis pas une experte, s'amuse-t-elle à dire. C'est sûr que les TI peuvent être intimidantes pour des gens qui s'y connaissent peu, mais l'important est de déterminer si elles créent de la valeur pour l'entreprise. Elles doivent aussi répondre à ses objectifs, de même qu'aux besoins des clients. "

Mme Tawil déplore que tant d'administrateurs négligent d'étudier davantage les projets technologiques qui ont cours au sein de l'entreprise. Car le rôle d'un conseil d'administration est de rechercher le meilleur rendement, et les technologies informatiques sont souvent un outil en ce sens.

" Le rôle d'un c.a. est de défier et d'aider, déclare l'administratrice. Défier la direction de l'entreprise à faire mieux, et ensuite, l'aider à y parvenir. Il n'y a pas de raison de laisser les TI de côté. "

alain.mckenna@transcontinental.ca

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.