4. INFRASTRUCTURES Le soutien gouvernemental s'affaiblit

Publié le 18/06/2011 à 00:00

4. INFRASTRUCTURES Le soutien gouvernemental s'affaiblit

Publié le 18/06/2011 à 00:00

La reprise économique au Canada sonne le glas des plans de relance des gouvernements pour stimuler l'emploi grâce aux investissements dans les infrastructures. Le Québec n'échappe pas à ce phénomène.

En 2009, en pleine récession, les dépenses en immobilisations au Québec (fédéral, province, municipalités) avaient bondi de 17,6 %, selon l'Institut de la Statistique du Québec. L'an dernier, elles ont progressé à un rythme de 8,9 %, soit deux fois moins.

En 2011, le Mouvement Desjardins s'attend à une croissance d'environ 2 %.

Un ralentissement de l'activité dans les programmes d'infrastructures est également pressenti par des entreprises comme Genivar. " C'est ce que nous voyons pour la deuxième moitié de 2011 ", confirme Isabelle Adjahi, directrice des communications de la firme de génie-conseil montréalaise, qui a profité du plan quinquennal d'infrastructures lancé par le gouvernement Charest en 2007.

Genivar a affiché des résultats inférieurs aux prévisions des analystes à son plus récent trimestre, en raison notamment " d'un ralentissement significatif dans le processus d'octroi des contrats dans le secteur du transport au Québec ". Genivar réalise 25 % de ses revenus nets dans le secteur du transport.

Les dépenses d'immobilisation des différents ordres gouvernementaux au Québec continueront de croître, mais elles n'auront pas le même effet sur la croissance économique, précise Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins. " On ne peut plus compter totalement sur le gouvernement pour stimuler l'économie. "

En 2010, au Québec, les dépenses d'immobilisation gouvernementales se sont élevées à 13,6 milliards de dollars (G$), tandis que les investissements des entreprises (dont ceux d'Hydro-Québec) se sont établis à 8,4 G$. En 2009, les gouvernements ont investi 12,4 G$, par rapport à 8,3 G$ en ce qui concerne les entreprises. Cependant, en 2007, les deux secteurs avaient injecté chacun 9 G$.

Pont Champlain, échangeur Turcot

Genivar s'attend néanmoins à une reprise des dépenses en infrastructures au cours des prochaines années, entre autres avec le réaménagement de l'échangeur Turcot et la possible construction d'un nouveau pont Champlain, deux projets majeurs à Montréal.

Dans le reste du Québec, le Plan Nord stimulera aussi les dépenses d'immobilisation des gouvernements.

La vigueur du marché de l'emploi est un signe encourageant pour l'économie du Québec. À 7,3 %, le taux de chômage se trouve à son plus bas niveau depuis octobre 2008 et, pour une rare fois, sous la moyenne canadienne de 7,4 %. Aussi positive soit-elle, cette donnée ne justifie pas un optimisme débordant. Les Affaires a identifié cinq facteurs qui risquent d'enrayer cette reprise encore fragile.

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