" La demande pourrait doubler d'ici 2050 "

Publié le 11/09/2010 à 00:00

" La demande pourrait doubler d'ici 2050 "

Publié le 11/09/2010 à 00:00

Plus de 3 500 délégués de 115 pays participeront au 21e Congrès mondial de l'énergie, qui se tient du 12 au 16 septembre à Montréal. L'événement, qui a lieu tous les trois ans, revient dans la métropole après un passage en 1989.

L'événement réunira 70 ministres de l'Énergie, ainsi que des poids lourds comme le pdg de Saudi Aramco, la pétrolière la plus importante du monde, et la présidente du directoire de la française Areva, le plus important fabricant de réacteurs nucléaires.

Président du conseil d'administration du Congrès, Richard Drouin répond à nos questions.

Les Affaires - Pourquoi rassembler en congrès les représentants d'industries aussi diverses que celles du pétrole, du nucléaire et de l'énergie renouvelable ?

Richard Drouin - Cela permettra de mieux prendre conscience des enjeux. Presque le tiers de la population mondiale n'a pas accès à une quelconque forme d'énergie. La demande pourrait doubler d'ici 2050.

À la suite de ces constatations, il faut établir des priorités et examiner les moyens de relever ces défis. Un événement comme celui-ci est essentiel pour étudier les thèmes de l'accessibilité de l'énergie, de sa disponibilité, de son acceptabilité et de la responsabilité des gouvernements et des entreprises.

L.A. - Comment les récentes catastrophes pétrolières influenceront-elles les discussions ?

R.D. - En raison de ce qui s'est passé dans le golfe du Mexique, parler d'acceptabilité sociale de la production d'énergie et de responsabilité des entreprises devient drôlement important. Il faut trouver des solutions pour ne pas répéter ces désastres. Les récents événements placent l'évaluation des risques pour la sécurité et l'environnement au premier plan. Ils invitent aussi les gouvernements à adopter des réglementations adéquates.

L.A. - Un des objectifs du 21e Congrès mondial de l'énergie est de trouver un moyen d'augmenter l'offre d'énergie sans que les émissions de gaz à effet de serre ne s'emballent. Les représentants des industries du charbon et du pétrole veulent-ils vraiment faire avancer ce débat ?

R.D. - Les entreprises de ces secteurs ont tout intérêt à venir s'exprimer au Congrès. Pour l'industrie du charbon, par exemple, la seule façon de survivre, c'est de mettre au point de nouvelles technologies plus propres. Ses représentants doivent venir expliquer au reste du monde les solutions qu'ils envisagent. Personne n'appuiera le statu quo. Certaines technologies en développement permettront de brûler le charbon de façon plus propre.

L.A. - La dernière crise financière et la reprise économique hésitante menacent-elles les investissements nécessaires pour répondre à l'explosion de la demande énergétique ?

R.D. - Les crises financières surviennent périodiquement, mais elles influent sur les investissements dans l'énergie de façon ponctuelle, et non structurelle. Cela n'aura pas de conséquences permanentes. Ce n'est pas une situation catastrophique pour l'énergie.

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