LE MONDE DE GLEN HODGSON

Publié le 01/09/2009 à 00:00

LE MONDE DE GLEN HODGSON

Publié le 01/09/2009 à 00:00

On l'accuse de se montrer trop optimiste dans ses prévisions. Glen Hodgson, économiste en chef du Conference Board du Canada, préfère se qualifier de réaliste.

Comment le marché de l'emploi a-t-il été touché par la récession ?

Au Canada, près de 300 000 emplois ont disparu en quelques mois. La situation n'est pas plus reluisante dans les autres pays. Aux États-Unis, par exemple, le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter.

Et au Québec ?

Le Québec est moins atteint, car son économie est plus diversifiée. Les grands projets, comme ceux d'Hydro-Québec, permettent de stabiliser le marché de l'emploi et réduisent l'impact de la crise. Par ailleurs, les industries comme l'aérospatiale s'en sortent assez bien. Rien de comparable avec l'effondrement de l'industrie automobile en Ontario ou avec le ralentissement économique en Alberta et en Colombie-Britannique.

Quel est l'impact sur les entreprises et sur leurs employés ?

Une période de mises à pied massives ne se fait pas sans laisser de séquelles. Les travailleurs d'un certain âge risquent d'avoir plus de difficulté à retrouver un emploi. Les entreprises seront privées d'une main-d'oeuvre qualifiée et d'expérience. De par le type d'emploi, les hommes sont également plus touchés que les femmes ; et évidemment, les jeunes font face à une plus grande précarité.

Est-ce la fin d'une époque ?

Oui, celle où un employé travaillait au même endroit toute sa vie. Toutefois, perdre son emploi représente une excellente occasion de parfaire ses compétences et d'acquérir de nouvelles connaissances. La formation continue est désormais incontournable. C'est un aspect positif aussi bien pour les employés qui ajoutent des cordes à leur arc que pour les entreprises qui haussent leur niveau de résilience grâce à une main-d'oeuvre plus polyvalente.

Que peuvent faire les gouvernements ?

Le gouvernement fédéral et les provinces ont mis en place des mesures pour faciliter la mobilité de la main-d'oeuvre. Ces mesures seront bénéfiques à court et à long terme. Fait intéressant : les provinces sont déchirées entre le protectionnisme, car elles souhaitent garder leur main-d'oeuvre, et le besoin d'employés venant de certaines sphères d'activité. Un équilibre se crée entre ces aspects.

À quoi ressemblera le marché de l'emploi une fois la récession terminée ?

C'est une question difficile, car l'économie mondiale est en pleine transformation. Les États-Unis s'endettent à un rythme effréné ; l'Inde et la Chine prennent une place importante... Du coup, les travailleurs de presque tous les secteurs seront en concurrence avec ceux des grands pays émergents.

57 millions de chômeurs dans les pays de l'OCDE en 2010.

Plus de 6,5 millions d'emplois ont disparu aux États-Unis depuis le début de la récession.

ulysse.bergeron@transcontinental.ca

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