Blogue. Le New Oxford American Dictionary a mis le doigt sur le bobo en cette fin 2009, faisant du terme anglais «Unfriend» son mot de l'année 2009. Le terme en question, pour lequel on cherche encore un équivalent français («décopiner» semble avoir la cote, auprès des «copains» sur Twitter), a été sélectionné parmi une liste d'autres mots à saveur essentiellement technologique.

«Unfriend» est un nouveau verbe utilisé par des sites sociaux comme Facebook, référant à l'action de retirer l'accès qu'ont d'autres internautes à sa page personnelle. Dans le sens inverse, on «Friend» une connaissance à laquelle on confère cet accès. En un français nettement moins évocateur, ça revient à dire qu'on l'ajoute ou qu'on la retire de notre liste de contacts (amis).

D'autres mots considérés par le dictionnaire britannique: «Hashtag», la méthode de tri des billets-éclair qu'on diffuse sur Twitter, et «Sexting», qui consiste à envoyer des messages texte (SMS) à caractère sexuel. «Freemium», un modèle économique émergent du Web 2.0, est un autre membre de ce palmarès très sélect.

Un service Freemium est offert gratuitement à tous, avec une version plus évoluée qui, elle, est généralement vendue par abonnement.

Un jour, il faudra faire l'exercice en français également. On risque d'être déçus: on a la vilaine manie d'être cruellement en retard à ce chapitre. L'OQLF a-t-elle des équivalents pour ces expressions?

Poser la question, c'est y répondre.

Dans une économie où les «nouvelles» technologies occupent de plus en plus de place, c'est un peu dommage d'avoir autant de misère à créer de nouveaux mots à la vitesse de celle de, disons, Mark Zuckerberg.

Ça ne change rien sur le fond, mais sur la forme? Ça fait toute la différence.