L'Inde compte 635 millions d'utilisateurs de cellulaires. Photo : Bloomberg.

La direction de Research in Motion (RIM) a jusqu’à jeudi pour se plier aux exigences des autorités indiennes, qui veulent avoir accès aux données cryptées qui transitent par le BlackBerry. Sinon, l’essentiel des services du cellulaire intelligence seront supprimés.

Des experts de RIM sont actuellement en discussion avec des membres du gouvernement indien ainsi que des opérateurs de téléphonie locaux, à New Delhi. La réunion doit se terminer demain, à l’issue de laquelle une entente doit être trouvée. L’ultimatum qui vient d’être adressé par l’Inde à RIM survient au lendemain d’un accord conclu entre RIM et l’Arabie saoudite, accord dont la teneur est tenue secrète pour l’instant, mais qui semble convenir aux autorités saoudiennes, qui voulaient à tout prix avoir un droit de regard sur toutes les données cryptées.

Que craignent les autorités indiennes? Que des terroristes et autres criminels se servent du BlackBerry pour communiquer en toute discrétion. Lors des attentats de Bombay en 2008, lors desquels 166 personnes avaient péri, les assaillants pakistanais s'étaient coordonnés grâce à des cellulaires. Depuis lors, les services de sécurité indiens ont entrepris de surveiller de près les réseaux de communication.

Contrairement à ses concurrents Nokia et Apple, RIM utilise son propre réseau qui s'appuie sur des systèmes sécurisés localisés au Canada et au Royaume-Uni, entre autres.

L'Inde est le marché dont la croissance est la plus rapide pour la téléphonie mobile. On y compte quelque 635 millions d'abonnés, ce qui en fait le deuxième pays en volume après la Chine.

Avec Reuters.