Cette société indienne fait l’objet du plus grand scandale financier indien depuis que le président de son conseil d’administration a avoué avoir gonflé artificiellement la valeur de ses avoirs bancaires de plus d’un milliard de dollars.
Les investisseurs s’interrogent pour tenter de comprendre comment l’auditeur a pu signer pendant huit ans ces états financiers sans s’apercevoir de l’ampleur de la fraude. D’autant plus que la procédure d’audit d’usage, très simple, exige que les auditeurs écrivent aux banques pour leur demander de confirmer le montant des soldes que présentent les comptables.
Les poursuites pourraient être initiées contre la direction de Satyam Computers. Cependant, sachant que l’entreprise fait actuellement face à une crise de liquidités, des poursuites contre PricewaterhouseCoopers pourraient s’avérer plus payantes. Le réseau mondial d’auditeurs dispose de davantage de ressources financières pour régler d’éventuels paiements en dommages et intérêts.
Dans un communiqué, PricewaterhouseCoopers affirme que «les normes d’audit applicables ont été appliquées et que les résultats sont soutenus par des preuves appropriées». Le cabinet comptable se refuse à en dire davantage en raison de son obligation de confidentialité envers son client. Il dit qu’il coopérera pleinement avec les enquêtes en cours sur ce cas.
Entretemps, Satyam Computers à cours de liquidité tente d’assurer sa survie. Les comptables courent après les clients pour récolter les impayés et régler les salaires.