Pire, quelques années plus tard, en 1934, près de 40% des hypothèques étaient impayées alors qu’actuellement ce chiffre est seulement de 4% aux États-Unis. Ces comparaisons sont donc encourageantes pour l’avenir, mais il n’en demeure pas moins que la crise prendra du temps à s’effacer.
Premier défi pour l’économie américaine : faire baisser l’inventaire de maisons invendues. C’est un aspect vital de la reprise puisque tant que les inventaires dépasseront la demande, les prix de l’immobilier demeureront bas.
« Ça va prendre un bout de temps, même dans les meilleures circonstances, soutient Kip Beckman, associé principal recherche économique au Conference Board. Le ralentissement (immobilier) va probablement continuer en 2009 et malheureusement les prix des maisons vont vraisemblablement continuer à chuter. »
Sur le front opposé, on retrouve le marché de l’emploi qui a vu des postes disparaître durant les neuf derniers mois. Ces baisses consécutives viennent miner la confiance des consommateurs dans l’économie. Selon les prévisions de Kip Beckman, ce manque de confiance devrait se traduire dans une diminution des dépenses des ménages.
Dans le cas où l’intervention gouvernementale serait efficace, Kip Beckman prévoit une croissance du PIB de 1,7% en 2009. Si le plan de sauvetage échoue, la croissance devrait se limiter à 1%. Dans ce cas, les dépenses d’investissement pourraient aussi chuter de 49 G$ l’année prochaine.
En somme, Kip Becknam prédit une récession semblable à celle connue en 2001 à la suite des attentats du 11 septembre. Une demande forte pour les exportations américaines ainsi qu’une croissance mondiale forte seraient à la source de la résilience de l’économie des États-Unis.
Avec Investment Executive